Flamme olympique en Loire-Atlantique : les sorties des patients des hôpitaux psychiatriques restreintes pour des raisons de sécurité

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Certains malades en psychiatrie qui devaient sortir cette semaine devront patienter, le temps que la flamme termine son passage dans notre région. La préfecture compte limiter cette semaine les autorisations de sortie, contre l’avis médical. Les infirmiers et syndicats sont vent debout.

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Saint-Jacques, c'est l'hôpital à Nantes où sont internées les personnes atteintes de trouble mentaux. Certains ont été admis à la demande de l'État, car potentiellement dangereux pour l'ordre public. C'est le préfet de Loire-Atlantique qui valide leur sortie de l'établissement après avis médical.

Alors que la flamme olympique traversera ce mercredi 5 juin six communes de Loire-Atlantique - dont Nantes - les personnes internées à Saint-Jacques pourraient être maintenues de force entre les murs de l'établissement, selon Médiacités.

Dans un e-mail que France 3 Pays de la Loire a pu consulter, l'hôpital prévient son service psychiatrique : "Du 1ᵉʳ au 6 juin, il faut nous attendre à avoir des refus plus importants de la part de la préfecture." Les infirmiers et syndicats s'insurgent.

Du maintien de l'ordre, non de l'hospitalisation

"C'est une pure injustice. La vie médicale prime : si un médecin juge qu'un patient peut partir en permission, c'est qu'il estime qu'il est stabilisé. Donc il faut arrêter de les stigmatiser," rapporte Élise Le Bail, infirmière en psychiatrie. "Si le corps médical décide que ses patients sont aptes à sortir, les garder relève du maintien de l'ordre. Du coup, ce n'est plus de la psychiatrie, c'est plus de l'hospitalisation," ajoute Jérémy Beurel, secrétaire général adjoint Force ouvrière au CHU de Nantes.

La préfecture entend limiter les sorties pour sécuriser le passage de la flamme olympique qui attire des milliers de curieux ce 5 juin.

Qu'est-ce qu'on fait ? Quid de tous les patients qui errent dans la rue faute d'avoir été pris en charge parce que justement, les délais de prise en charge aujourd'hui sont extrêmement longs parce qu'on manque de moyens.

Olivier Terrien

Secrétaire général de la CGT au CHU de Nantes

De son côté, la préfecture se justifie : "lorsque le représentant de l'État étudie une demande d'autorisation de sortie, il porte, dans tous les cas, une attention particulière sur les enjeux de sécurité publique liés à ces sorties, à plus forte raison lors d'événements majeurs comme la Coupe du Monde de rugby, le relais de la flamme olympique, le Festival Hellfest." La préfecture de Loire-Atlantique assure que trois patients hospitalisés sur demande de l'État ont pu sortir la semaine dernière.

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