Le président de l'Assemblée Nationale, François de Rugy prend la succession de Nicolas Hulot au poste de ministre de l'Ecologie.
Le député nantais avait pourtant dit la semaine passée sur RTL qu'il n'était "candidat à rien", c'est cependant lui qui vient d'être nommé au ministère de l'Ecologie en replacement de Nicolas Hulot.
La semaine passée, il avait dit regretter la démission de ce dernier, saluant "son action depuis 15 mois au sein du gouvernement pour enclencher des transformations écologiques profondes", ajoutant, "plus que jamais, celles-ci doivent être accomplies avec engagement, persévérance et détermination."
A 44 ans, François de Rugy obtient pour la première fois un portefeuille ministériel.Je respecte la décision de @N_Hulot même si je la regrette. Je salue son action depuis 15 mois au sein du gouvernement pour enclencher des transformations écologiques profondes : plus que jamais, celles-ci doivent être accomplies avec engagement, persévérance et détermination.
— François de Rugy (@FdeRugy) 28 août 2018
Un choix logique pour Pascal Durand, proche de Nicolas Hulot : "François de Rugy a donné des gages" à la majorité et "a de vraies convictions écolos", a affirmé l'ancien secrétaire national d'EELV.
Un parlementaire de la majorité se montre plus sévère: "Rugy, c'est le recroquevillement de la politique écologique, une énorme erreur mais en même temps un signal très clair".
Matthieu Orphelin, le député LREM du Maine-et-Loire adresse ses "encouragements au nouveau Ministre d'Etat, Ministre de la transition écologique et solidaire", interrogatif cependant, "le gouvernement fera-t-il plus et mieux pour accélérer la transition écologique et solidaire ?"
Guillaume Garot, le député socialiste de la Mayenne, estime que "si la nomination de F de Rugy au ministère de l’Environnement n’obéit qu’à des petits calculs de places et de postes, c’est mal parti pour la transition écologique ! "J’adresse mes encouragements au nouveau Ministre @FdeRugy.
— Matthieu ORPHELIN (@M_Orphelin) 4 septembre 2018
Une seule question qui vaille : le gouvernement fera-t-il plus et mieux pour accélérer la transition écologique et solidaire ?
Il est urgent d’agir et de répondre à l’électrochoc envoyé par le départ de @N_Hulot. pic.twitter.com/PmgCJYQLX9
Si la nomination de F de Rugy au ministère de l’Environnement n’obéit qu’à des petits calculs de places et de postes, c’est mal parti pour la transition écologique !
— Guillaume GAROT (@guillaumegarot) 4 septembre 2018
F de Rugy aura fort à faire pour réorienter l’action du gouvernement, qui devra être jugé aux actes. #remaniement https://t.co/oBcmD5F5nc
"Je préfère la cohérence à l'obéissance"
Chantre depuis toujours d'une écologie "réformiste", François de Rugy avait rompu en août 2015 avec EELV, en critiquant la "dérive gauchiste" de ses camarades et leur choix de ne pas participer au gouvernement de Manuels Valls.Ancien adjoint du maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, ce n'est pas un macroniste de la première heure, ni un membre du premier cercle du président. Candidat à la primaire organisée par le PS et ses alliés pour la présidentielle, il avait annoncé dans la foulée son ralliement à Emmanuel Macron, en dépit de son engagement à soutenir le vainqueur Benoît Hamon.
"Je préfère la cohérence à l'obéissance", avait justifié le député.
Devenu vice-président de l'Assemblée après le départ de Denis Baupin en mai 2016, il a été élu au perchoir au début de la mandature.