A Frossay, en Loire-Atlantique, il relève le défi d'un triathlon de 5 000 kilomètres pour l'autisme

Le 11 septembre 2020 à 18 heures, Dany Perray prendra le départ dans une course exceptionnelle. Son objectif est de réaliser un triathlon de 5 000 kilomètres en 17 jours. Derrière l'exploit, se cache une cause noble, celle de courir pour l'autisme et les enfants de l'AEVE.

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"Il n'y a aucune raison normale de s'infliger ça". Mais pourquoi Dany Perray, un Bouguenaisien de 52 ans a-t-il décidé de parcourir 5 000 kilomètres dont 100 en natation, 4 000 à vélo et 900 à la course à pied, en 17 jours à partir de ce vendredi 11 septembre ? Pour la bonne cause, tout simplement. 

Pas question de parler de "compétition" ou "de record", l'ultra triathlète préfère le terme "d'aventure humaine". Apparaitre dans le livre Guiness des records ou à la une des journaux ne l’intéresse que peu. Dans quelques jours, il relèvera le défi exceptionnel de la 5 000, un projet sportif et solidaire au départ du quai vert à Frossay, près de Nantes, avec un objectif en tête : faire connaître l'AEVE (Autisme Espoir Vers l'Ecole), une association qui aide et favorise le retour à l'école d'enfants atteints d'autisme.
 

"Dany Perray n'existe pas" mais l'AEVE, si

Dés le début de l'entretien, le sportif met les points sur les i : "Dany Perray n'existe pas". Pendant la course, "je suis un homme-sandwich" explique celui qui répond néanmoins à ce prénom, "avec une pancarte de l’association devant et une derrière". Les quelques photos de lui le présentent souvent avec des lunettes, un casque de vélo et une barbe grisonnante imposante. Une façon pour lui de se rendre incognito. "Si je pouvais être le Daft Punk du triathlon ça m'irait très bien". La 5 000 est le travail d'une équipe d'environ 35 personnes agissant sous l'étiquette de IronFrance.
 


C'est pourtant bien lui qui en 2016, finissait neuf triathlons XXL sur le territoire français, dont quatre considérés comme les plus durs de France, en à peine quatre mois. De nouveau en 2018, Dany Perray termine l'Enduroman, une course reliant Londres et Paris avec 144 kilomètres de course à pied, la traversée de La Manche à la nage et 290 kilomètres de vélo. Un embouteillage dans la capitale française, lui avait fait manquer de peu de battre le record de 59 heures et 56 minutes de course établi par le Français Cyril Blanchard, deux ans plus tôt. À l'époque, son manque de pot lui vaudra quelques titres des journaux dont il se réjouit aujourd'hui. Cette médiatisation lui a permis de parler de son combat. 
 
Pour lui, ce n'est donc pas tant le défi qui est important, mais l'événement qui lui sert de support pour porter sa fameuse pancarte de l'AEVE. Le 11 septembre à 18 heures, un premier coup de sifflet retentira. Dès lors, le pari sera "déjà gagné" affirme Dany Perray, car depuis l'annonce de la course, l'association a déjà reçu de nombreux appels.  

"Je m'identifie à ces enfants"

Le cinquantenaire fait du sport depuis ses six ans en multipliant les domaines : football, natation, musculation, course à pied, apnée ou encore tennis, tant de pratiques qui lui permettent aujourd'hui de réaliser des défis comme l'Ironman ou l'Enduroman. Mais il aime à dire que ce sont ses convictions qui lui permettent de tenir mentalement pendant les courses.

Alors que ses enfants ont quitté le foyer familial, Dany et sa femme se retrouvent tous les deux, avec du temps. La rencontre avec des jeunes enfants atteints d'autisme le marque profondément, sans qu'il puisse réellement expliquer pourquoi. "A ce moment-là, la problématique était de savoir, qu'est-ce que je peux faire pour eux ?"
 


La réponse sera de courir. "J'aurais pu être musicien et vous faire une symphonie pendant 5 heures. Mais moi, ma compétence propre, c'est de pouvoir faire une activité physique pendant très longtemps". Entre son travail de manager à l'agence de transport nantaise Semitan, son engagement à IronFrance et ses 20 heures d'entraînement hebdomadaire, son emploi du temps est désormais très chargé. "Je m'identifie complètement à ces enfants" dit-il. "Quand je suis dans une période de préparation de course, je suis complétement replié sur moi-même. Ça ressemble un peu à l'enfant autiste".
 
Avec l'Enduroman, IronFrance avait récolté près de 10 000 euros à destination de l'AEVE. Suites aux défis de 2016 et 2018, Dany et sa "team" espèrent de nouvelles retombées positives pour l'association, mais souhaitent également devenir un support pédagogique au profit des formations aux métiers du Sport de l'école IRSS de Nantes. 

 
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