Les éboueurs nantais entament leur neuvième jour de grève. Les poubelles font désormais partie du paysage de la ville. La situation donne l'occasion aux élus d'opposition de la Ville de Nantes de taper du poing sur la table pour demander la réquisition des agents auprès du préfet.
Les poubelles n'en finissent plus de s'entasser à Nantes, conséquence de neuf jours sans ramassage de déchets.
Les éboueurs ne faiblissent pas et reconduisent leur grève ce jeudi, au grand dam des élus locaux qui perdent patience.
Laurance Garnier, présidente du groupe municipal d'opposition Mieux Vivre à Nantes (Républicains, Centristes et Indépendants), a écrit au préfet Fabrice Rigoulet-Roze afin de solliciter son intervention pour relancer la collecte des déchets de la ville.
La persistance de la situation est désormais susceptible de porter atteinte à la santé et à la sécurité des Nantais et à l'écologie de notre territoire.
Laurence GarnierPrésidente du groupe Mieux Vivre à Nantes
L'élue annonce avoir interpellé la maire de Nantes, Johanna Rolland, et alerte le préfet "pour savoir dans quelle mesure [il peut] faire valoir le droit de réquisition du personnel compétent en lien avec la présidente de Nantes Métropole".
Pas de demande de réquisition de la part de la mairie
La préfecture n'a pas enclenché de procédure de réquisition pour le moment.
"Le ramassage des déchets est une compétence de la collectivité. Il n'y a pas de demande de réquisition émanant de la mairie de Nantes", explique le bureau de la communication du préfet.
Les éboueurs toujours déterminés
"Ils ne vont pas nous réquisitionner, ça ne se fait pas comme ça. Il y a des procédures", affirme Yves Lamy, secrétaire général CGT des éboueurs nantais.
À Nantes et Carquefou, trois sites de collecte de traitement des déchets sont en grève. À Étier, aucun camion n'est entré ni sorti depuis mercredi 8 mars.
La municipalité et certains commerçants ont fait appel aux services de sociétés privées pour nettoyer le parcours de la manifestation du 15 mars, mais la grève des éboueurs continue de faire son effet à force de sacs bleus et jaunes empilés dans les rues.
Yves Lamy annonce que la grève durera au moins jusqu'à demain, vendredi 17 mars. "On attend le résultat du vote d'aujourd'hui, même si on ne se fait pas d'illusion. Ça finira par passer avec le 49.3".