Guerre en Ukraine : une soixantaine de réfugiés attendus à Nantes ce week-end

Partis jeudi dernier de Nantes en convoi avec dix tonnes de matériel, deux minibus reviennent ce samedi 12 mars dans la nuit avec douze réfugiés Ukrainiens, des femmes et des enfants. Huit autres minibus suivront ce dimanche. Egalement parties de Nantes, les six ambulances ont été remises aux Ukrainiens.

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Ils sont partis jeudi 10 mars à 4h du matin de Rezé en direction de l’Europe de l’est, 15 minibus chargés de 10 tonnes de matériels de première nécessité et six ambulances destinées à l'Ukraine.

Arrivés en Pologne, la trentaine de bénévoles a déchargé les minibus de transports solidaires "Titi Floris" avant de convoyer vers l’Allemagne et la France les réfugiés Ukrainiens.

Deux minibus doivent arriver dans la nuit à Nantes, avec douze réfugiés Ukrainiens fuyant la guerre, et parmi eux de jeunes enfants. D’autres minibus sont attendus dans les prochains jours.

En Pologne, la situation et la prise en charge des réfugiés est compliqué et confuse" explique Boris Couillaud, gérant de la SCOP Titi Floris, qui s’occupe sur place du rapatriement des réfugiés vers la région nantaise. 

"La plupart des personnes ne connaissent pas la France et ne veulent pas forcément y venir. Ils veulent plutôt aller en Allemagne, en Italie, en Espagne", explique-il dans une vidéo tournée à Varsovie, dans un immense hall où les familles de réfugiés patientent. "Il y aussi des réfugiés d'anciennes républiques d'URSS et des Africains", souligne Boris Couillaud.

Au micro, les annonces concernant les prochains départs se succèdent. "C’est la plateforme de dispatch européenne la plus importante à Varsovie".

C'est une immigration gigantesque. C'est incroyable, en cinq minutes ils décident de partir à Nantes, sur un coup de tête.

Cinq minibus sont déjà partis à Paris pour y déposer des réfugiés. Trois autres ont quitté Varsovie ce samedi matin et cinq autres minibus partent vers 17 heures ce samedi 12 mars. Ils devraient rejoindre Nantes ce dimanche. Près de 70 réfugiés vont être accueillis ce week-end. 

"Nous sommes en lien avec la préfecture et Nantes Métropole et la députée Aude Amadou a appelé les maires de sa circonscription. Il y a vingt logements disponibles. Il n'y a aucun problème pour les héberger, sachant que Nantes a préréservé une cinquantaine de chambres d'hôtels pour les Ukrainiens qui arrivent par leurs propres moyens", explique le responsable de Titi Floris.

Le convoi d'ambulances a rejoint l'Ukraine

Quant au convoi d'ambulances parti de Rezé, il a franchi ce samedi la frontière ukrainienne. 

Attendus par l'association  "Aide caritative médicale France-Ukraine" et une association de médecins de Lviv et de Kiev", les bénévoles ont remis les ambulances aux Ukrainiens avec une grande émotion.

"Je ne sais comment définir le sentiment qui m’étreint. Comme vous je suis satisfait d’avoir mené à terme le convoi et d’avoir transmis nos véhicules à toutes ces femmes souriantes jusqu’aux larmes", écrit Jean-Charles, ambulancier et bénévole.

"Nous sommes unanimes à dire que cet instant de rencontre avec 'nos héroïnes ukrainiennes' nous marquera à jamais. Une force naturelle, une simplicité empreinte d’une incroyable douceur, une force tranquille, une féminité toujours affichée. Une très grande leçon d’humilité qui nous éclabousse tous. Nous pensons fortement à nos 16 héroïnes qui, volontairement et avec un immense courage, ont pris en main nos ambulances pour les acheminer dans leur pays en guerre. Infini respect. Nous ne pouvons plus dire, nous ne savions pas… notre devoir est d’agir", poursuit-il.

"Voilà j’ai perdu toutes les écailles de ma carapace dans l’aventure. Je me sens vulnérable, nu. Toutes les émotions vues, aperçues, ressenties m’ont transpercées. Nos vies tranquilles nous installent dans un train-train, sécurisé où la proximité de l’autre est "si je veux" comme si cet autre n’était pas l’essence même de nos existences", conclue Fred, ambulancier à Paris.

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