Ce titre ferait rêver les amateurs de football, mais on parle ici de handball et la victoire est tout aussi belle. Samedi soir, les Nantais du HBC ont terrassé le Paris Saint-Germain en finale du Trophée des Champions à Rouen en s'imposant 32-26.
On pensait le Paris SG presque intouchable, mais Nantes a réussi ce que peu de monde pensait possible en gagnant avec la manière 32-26 contre l'ogre parisien en finale du Trophée des Champions de handball, samedi à Rouen.
Une victoire méritée pour le HBC qui a totalement étouffé les vedettes parisiennes, menant presque tout le match et ne perdant jamais le fil d'une rencontre maîtrisée.
C'est aussi une petite revanche après la défaite 35-26 en finale l'an passé contre la même équipe.
Facile vainqueur de Saint-Raphaël en demi-finale vendredi (35-28), Paris a vite compris que l'opposition nantaise serait d'un tout autres calibre que celle, vaillante mais limitée, des Varois.
a expliqué Rock Feliho, le capitaine nantais.On avait prévu un plan et ça a plutôt bien marché. On a été super-solides en défense, on avait prévu de mettre une grosse intensité, parce que c'est le PSG et qu'il ne faut pas reculer. Et puis c'est pas le style de la maison. On s'est dit "on verra combien de temps on tiendra" et puis on a mené, on a mené, et c'est une victoire bien méritée quand même
"Ils ont très bien joué, ils ont été en réussite, il y a Cyril (Dumoulin, le gardien nantais) qui fait un grand match, en attaque ils ont bien joué... C'est une très bonne équipe en face, on le savait et on ne peut que les féliciter", a reconnu Nikola Karabatic après la rencontre.
Le maillot déchiré côté droit de Luka Karabatic dès la moitié de la première période démontrait l'intensité des contacts entre les deux rivaux nationaux, Nantes ayant fini dauphin du PSG la saison dernière.
Le temps de mener 0-1, puis 1-2, et voilà les Parisiens à courir après le score après une exclusion temporaire de Nikola Karabatic qui a permis à Nantes de faire passer les score de 5-4 à 8-4 (11e) et même 9-4, après un pénalty de Mikkel Hansen arrêté par un Cyril Dumoulin sur sa lancée de la veille (22 arrêts).
Avec un Olivier Nyokas stratosphérique aux neuf mètres, voire au-delà, Nantes conservait cinq points d'avance à six minutes de la pause.
Mais le PSG réussissait à garder suffisamment de lucidité, malgré ses nombreuses contestations contre l'arbitrage de Julie et Charlotte Bonaventura, pour revenir à deux buts d'écart à la mi-temps (18-16).
Il le devait notamment à Nedim Remili. Voir l'arrière droit international français de 22 ans meilleur buteur de son équipe avec 7 réalisations montre à quel point les stars de son équipe ont été à la peine : 2 buts pour Hansen, 3 pour Sander Sagosen, 4 pour Nikola Karabatic...
Mais le plus grand mérite de Nantes est d'avoir maintenu la pression pendant les 60 minutes quasiment sans fléchir.
Dès les premières minutes du deuxième acte, l'écart est à nouveau passé à 5 buts (22-17).
Remili, toujours lui, a bien ramené les siens à trois unités par un doublé à un peu plus de dix minutes de la fin (27-24), mais Nantes a porté l'estocade d'un 4-0 qui a anéanti les derniers rêves de renversement de la situation pour l'équipe de la capitale.
Une vraie déception pour les Parisiens. "L'objectif c'est de gagner tous les titres dans lesquels on est, donc bien sûr qu'on est déçus et qu'on est tristes, mais on a dix jours pour travailler pour se mettre en place pour le premier match du championnat", a souligné Karabatic.