C'est une nouvelle agression homophobe et transphobe que dénonce l'association LGBTQI+ de Nantes, Nosig. La vitrine de leur local a été taguée. Plusieurs croix celtiques y ont été peintes. D'autres associations ont également été visées dans la ville.
"On s'y attendait" déplore Violette Cordaro, la présidente de l'assoctiation Nosig de Nantes.
Dans la nuit du 17 au 18 mai dernier, la vitrine de l'association de défense des personnes homosexuelles, bisexuelles et transexuelles, a été dégradée.
On y a peint plusieurs croix celtiques, symbole d'extrême droite, les mots "Stop aux folies" LGBT ainsi que les lettres XX et XY, une façon de rejeter les personnes trans ou intersexes.
Rapidement, des voisins choqués par ces tags, ont commencé à les effacer.
Cinq fois en 2022
Par cinq fois, en 2022, les locaux de l'association avaient ainsi fait l'objet de dégradations. Ce 18 mai, c'est la première attaque contre les nouveaux locaux après le déménagement sur l'île de Nantes.
Violette Cordaro pointe du doigt les membres de groupuscules d'extrême droite dont des témoins avaient signalé la présence dans les rues de Nantes dans la nuit du 17 au 18. Une date qui n'est pas un hasard puisque le 17 mai est la journée de lutte contre l'homophobie et on fêtait aussi ce jour-là les 10 ans de la loi sur la mariage pour tous.
"Beaucoup de personnes de notre communauté ne se promènent plus seules le soir à Nantes", constate Violette Cordaro qui dénonce un climat de plus en plus homophobe.
"Ces gens-là ont un sentiment d'impunité" dit-elle.
L'association va porter plainte ainsi que la mairie de Nantes, propriétaires des locaux.
Mêmes dégradations pour d'autres associations nantaises
Des dégradations similaires ont également été constatées sur la vitrine du local nantais abritant les associations Attac, Ligue des Droits de l'Homme, La Libre Pensée et Amnesty International.
"Je condamne avec la plus grande fermeté ces tags de slogans haineux et de symboles
signatures de l'extrême-droite, qui ont touché aussi bien l'association NOSIG que les locaux
partagés de la LDH, ATTAC, Amnesty international et la Libre Pensée. Ces attaques contre des
associations qui défendent les droits et les libertés sont intolérables. Ces intimidations n'ont
pas leur place dans notre ville et dans notre République" a déclaré la maire de Nantes dans un communiqué.