Un trio de voleurs à la tire a été condamné lundi 27 janvier à Nantes pour une série de vols audacieux ciblant principalement des personnes âgées dans les supermarchés. Un modus operandi sophistiqué qui n'avait pas de frontières géographiques.
Le tribunal correctionnel de Nantes a rendu son verdict ce lundi 27 janvier 2025 dans une affaire de vols en série qui a secoué les supermarchés français.
Trois pickpockets roumains ont été reconnus coupables d'avoir commis pas moins de 27 vols de cartes bancaires en seulement cinq mois, opérant dans diverses régions du pays.
Le couple au cœur de ce réseau, Olimpia-Christina, 43 ans, et son amant Marian, 50 ans, avait développé une technique bien rodée, ciblant particulièrement les personnes âgées dans les supermarchés Super U.
Leur complice, Mihai, 50 ans, intervenait notamment pour effectuer des retraits aux distributeurs automatiques.
Les faits ne sont pas violents, je ne le conteste pas, mais ils ont eu un impact
L'avocate d'une victime
"Les faits ne sont pas violents, je ne le conteste pas, mais ils ont eu un impact : ma cliente a dû consulter un naturopathe à deux reprises, car elle était affectée d'un stress aigu et de troubles du sommeil", a dit l'avocate d'une cliente du Super U de Lys-Haut-Layon (Maine-et-Loire).
"Pendant de longs mois, elle n'a plus eu de carte d'identité ou de papiers : ils avaient été placés sous scellés par les enquêteurs et elle a dû les faire refaire."
Un "véritable professionnalisme" reconnu
L'enquête, initiée par la gendarmerie de Sainte-Luce-sur-Loire suite à un vol à Thouaré-sur-Loire, près de Nantes, a révélé l'étendue et la sophistication de leurs opérations.
Les autorités ont pu retracer leur parcours grâce à la vidéosurveillance et à la géolocalisation d'une BMW utilisée par les suspects.
"Le véritable professionnalisme" des pickpockets a été souligné par l'avocat d'une victime de 82 ans, qui "ne s'est rendue compte de rien" lors du vol.
Lors de leur arrestation le 9 décembre 2024, les enquêteurs ont saisi 650 € en liquide, des caméras miniatures et une Renault Clio utilisée pour leurs derniers méfaits.
Des peines fermes et des interdictions de territoire
Face à cette "délinquance d'habitude" qualifiée de "pénible" par le procureur, le tribunal a prononcé des peines de prison ferme : 8 mois pour la femme, 15 mois pour son amant.
Ils se sont également vu interdire le territoire français pendant cinq ans à leur sortie de prison.
"Ni interpellé ni entendu" dans cette affaire, leur acolyte, un homme de 50 ans, a au final écopé en son absence de dix-huit mois de prison ferme et d'un mandat d'arrêt. Il serait retourné en Roumanie depuis les faits.
Sur le plan financier, le trio devra verser près de 3 000 € de dommages et intérêts aux parties civiles.
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