Ils s'opposent au démantèlement des rails de l'île de Nantes et militent pour un nouvel usage de l'infrastructure ferroviaire

Le collectif FER Nantes, qui milite pour une réhabilitation des voies de fret situées sur l'île de Nantes, dénonce démantèlement des rails et l'absence de réflexion collective sur la possibilité d'un transport de proximité moins polluant et plus abordable.

Il y a eu le rapport du GIEC en Pays de la Loire, passablement inquiétant, qui pointe l'artificialisation galopantes des terres et son impact sur le bilan carbone. Et puis il y a la hausse du prix de l'essence, qui préoccupe les foyers et fragilise le pouvoir d'achat.

Un contexte sociétal et environnemental qui devrait inciter les élus à repenser l'usage des infrastructures existantes plutôt que de les détruire.

C'est en tout cas ce que pensent nombre d'associations, d'élus municipaux et régionaux qui se sont rassemblés ce vendredi matin sur les rails de la gare Nantes-Etat.

Ils s'opposent au projet de la métropole qui souhaite nettoyer le terrain de ses vingt kilomètres de rails, faire place nette, pour aménager sur l'ancienne emprise de la SNCF, un grand parc urbain.

Les travaux sont sensés débuter à la mi-juillet, mais la SNCF a déjà commencé des travaux de démantèlement des voies de service (qui n'ont pas besoin d'être déclassées indique Nantes Métropole). 

Les voies qui permettraient la circulation de voyageurs n'ont pas été touchées.

Leur démantèlement est d'ailleurs sous le coup d'un recours en référé ainsi que d'une procédure initiée par la CGT. " En effet, la CGT Cheminots a  fait annuler l’arrêté de déclassement des voies et aucun nouvel arrêté n’a été publié" précise un communiqué des opposants.

Un double discours

Pour le collectif, le projet initié par la métropole, à savoir la réhabilitation de cette zone, se fait au mépris de la concertation publique sur  l'environnement et les transports.

"Les populations les plus pauvres vivent toujours plus loin de Nantes mais sont dépendantes de leurs voitures. On doit trouver des solutions de transports collectifs ici à Nantes. Sur l'ile de Nantes, il y a des voies ferrées qui sont fonctionnelles et il y a cette gare qui pourrait être une gare de proximité, on doit les préserver pour préserver l'avenir " indique Margot Medkour, représentante de Nantes en commun.

Margot Medkour, évoque aussi le double discours de la métropole. "Nous avons été reçu le 30 juin par Bertrand Affilé, (l'élu en charge des stratégies de mobilité et des déplacements à Nantes Métropole). On nous a fait savoir que la métropole voulait garder l'emprise foncière et créer une halte ferroviaire. Pour autant la métropole ne veut pas abandonner la demande de déclassement des rails".

Il y a un double discours et une volonté de détruire une infrastructure qui, repensée, pourrait devenir un train urbain, de proximité, financièrement abordable pour les habitants

Margot Medkour

Représentante de Nantes en commun

"Si la métropole veut elle peut et ce, par tous les moyens. Si elle voulait mener une véritable politique écologiste des transports, elle le pourrait". 

Ce vendredi matin, le collectif FER, des élus régionaux et nationaux ainsi que la CGT Cheminots et Extinction Rebellion ont manifesté leur opposition au projet de la métropole sur les lieux mêmes du futur aménagement.

Représentants de collectifs et d'associations, mais surtout des élus d'EELV, de LFI, de Nantes en commun...bref, la NUPES. Ceux-là même qui, lors des dernières élections législatives, ont remporté cinq des dix circonscriptions de Loire-Atlantique. Et qui estiment à ce titre que la mairie et la métropole nantaise ne peuvent pas les ignorer.

Le démantèlement devrait durer 6 mois, le coût des travaux et de la transformation de cette zone de 15 hectares en parc urbain est estimé à 170 millions d'Euros.

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