A la suite de l’incendie d’un entrepôt chez STC à Joué-sur-Erdre, ce mercredi 2 février, des prélèvements ont été effectués. Les premières analyses de toxicité sont rassurantes.
Un incendie s'est déclaré ce mercredi 2 février dans un entrepôt de tapis en caoutchouc à Joué-sur-Erdre, au nord de Nantes.
"Des sapeurs-pompiers du SDIS de Loire-Atlantique, spécialisés dans les risques technologiques ont procédé au cours de l'incendie à des premières mesures de qualité de l'air sur des périmètres élargis autour de l'entrepôt, précise la préfecture de Loire-Atlantique, ces mesures portaient sur plusieurs substances toxiques aiguës pouvant être détectées en temps réel grâce aux moyens fournis par AIR Pays de la Loire. Les valeurs relevées étaient bien inférieures aux seuils de toxicité".
Ces premières analyses de toxicité sont rassurantes, des analyses complémentaires sur les risques de contamination sont en cours.
"En complément, d’autres mesures seront effectuées prochainement sur les végétaux et les animaux pour écarter une éventuelle contamination de la chaîne alimentaire, avec notamment des prélèvements d’herbe et de lait, ajoute la préfecture, ces analyses vont s’étendre sur plusieurs semaines afin de lever tout doute sur une contamination du bétail".
"Enfin, le risque de pollution des sols par ruissellement des eaux d’incendie peut être écarté, dans la mesure où les eaux utilisées par les sapeurs-pompiers pour l’extinction du feu ont été confinées dans un bassin de rétention qui se trouvait au sein de l’établissement".
Un possible court-circuit
Mercredi matin, le feu s'est déclaré aux environs de 8 heures chez STC Solutions TECH, spécialisée dans la fabrication de tapis en caoutchouc, dans une armoire hydraulique d'un entrepôt totalisant une superficie de 2500 m².
"Le feu s'est rapidement propagé à des stockages de matières plastiques (butyl et latex) et de palettes de bois, situés à l'extérieur du bâtiment et agencés sous formes d'ilots (totalisant 1000 m3 de matière sur environ 1000 m²)", précisait le SDIS44 en début d'après-midi mercredi.
"On a une grosse presse à vulcaniser pour produire des plaques de caoutchouc et en fait ça cuit. Il faut que ça monte en chauffe. Il y a une montée automatique et on pense qu'il y a eu un court-circuit qui a déclenché le début de l'incendie. Ensuite il y a eu une perte d'huile, donc le feu s'est propagé", a expliqué Jean-Vincent Bioret, gérant de STC.
"C'était le début de la journée de travail, il y avait du monde. Un salarié a vu l'incendie. Il a tiré l'alarme. On a appelé les pompiers et bouché directement le bassin de rétention pour réussir à contenir l'eau. Toutes les procédures ont fonctionné", a-t-il ajouté.
La machine qui a brûlé était aux dires de Vincent Bioret en France et avait coûté 2,5 millions d'euros.