Alors que la forêt amazonienne se transforme chaque jour un peu plus en un brasier géant, des associations nantaises se mobilisent ce vendredi 23 août devant le château des Ducs de Bretagne.
Ils n'étaient pas nombreux ce vendredi 23 août devant le château des Ducs de Bretagne. Ils ont pourtant formé une mini chaîne humaine. Quelques dizaines de personnes ont répondu à l'appel relayé sur les réseaux sociaux pour redire l'urgence climatique et dénoncer "la malhonnêteté et les choix politiques des dirigeants" qu'ils jugent "responsables des catastrophes environnementales".
? À Nantes, devant le château des Ducs de Bretagne à 14h.
— Youth For Climate France (@Youth4Climatefr) August 23, 2019
? À Toulouse, place du Capitole, à 19h.
Hésitez pas à commenter si vous avez des infos de rassemblements dans d'autres villes ?#ActForTheAmazon #Amazonie #PrayforAmazonia
Rassemblement pr l’´Amazonie à Nantes #PrayForTheAmazon #Nantes pic.twitter.com/3wIzG2ocRp
— Vanessa RIPOCHE (@VRipoche) August 23, 2019
Si les manifestants ont choisi de se rassembler devant le château, ce n'est pas un hasard. Depuis le 15 juin une exposition entièrement consacrée à l'Amazonie y est programmée. Son nom : Amazonie, le chamane et la pensée de la forêt.
Découvrez la prochaine grande #expochateau "#Amazonie, le chamane et la pensée de la forêt" à explorer à partir du 15 juin.https://t.co/itX8mID440 pic.twitter.com/UCBEqGhIAm
— Château des ducs de Bretagne (@ChateauNantes) June 13, 2019
D'après l'Institut national de recherche spatiale (INPE), 75.336 feux de forêt ont été enregistrés au Brésil de janvier jusqu'au 21 août, soit 84% de plus que sur la même période de l'an dernier, et plus de 52% concernent l'Amazonie.
Si l'avancée des feux dans la plus vaste forêt tropicale de la planète était très difficile à évaluer, l'INPE a fait état de près de 2.500 nouveaux départs de feu en l'espace de 48 heures dans l'ensemble du Brésil. La déforestation, qui avance rapidement, est la principale cause des départs de feu.
"La situation est hors de contrôle"
La situation en Amazonie, dévastée par la déforestation et des incendies, est "hors de contrôle", dénonce la militante écologiste brésilienne Marina Silva, en accusant le gouvernement d'ultra droite du président Jair Bolsonaro de permettre une "action effrénée" qui affecte un écosystème vital pour la planète.
L'ex-candidate à la présidentielle, en visite à Bogota, a affirmé lors d'un entretien jeudi avec l'AFP que le géant latino-américain a le savoir et la "technologie" pour maîtriser les feux, qui dévorent de vastes superficies de jungle du fait, selon elle, de la "négligence" de l'équipe Bolsonaro, un climato-sceptique.
Marina Silva, qui a aussi été ministre de l'Environnement de 2003 à 2008 du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-10), a indiqué qu'un mouvement était en cours de formation pour exiger que le Parlement écarte les initiatives législatives
"contraires" à la protection de la nature.
D'autres manifestations ont eu lieu en France à Paris, Toulouse ou encore Grenoble et en Europe notamment à Dublin et à Londres.