Juste avant le match entre les Canaris et les Italiens de la Juventus, décryptage sur les enjeux de cette rencontre.
Turin, c'était la ville du constructeur automobile Fiat et c'est toujours la ville de la Juventus. Le club italien reçoit ce jeudi soir le FC Nantes à l'occasion des 16e de finale aller de Ligue Europa. Des supporters nantais étaient déjà sur place plusieurs heures avant la rencontre pour profiter de la "dolce vita" italienne et des terrasses de la ville. Et sur le terrain, "c'est le grand jour" pour les joueurs.
Décryptage d'avant-match
"C'est le grand jour !", la phrase a été lancée en conférence de presse par Moussa Sissoko. Elle n’est pas anodine. Pour les joueurs nantais, expérimentés ou pas, ce barrage ou ces 16e de finale de Ligue Europa, s’apparentent à une rencontre du troisième type. Ou plutôt à un match contre onze types au pédigrée et au palmarès qui n’ont évidemment pas d’égal au FC Nantes.
Mais cette Coupe d’Europe, celle après les phases de poule, ne ressemble à aucune autre. Car il y a l’élimination ou la qualification directe au bout de cette double confrontation. Si la Juventus n’est plus celle qui a remporté 36 scudetti (championnat italien) et 2 Ligue des Champions (1985 et 1996), elle n’en reste pas moins une équipe composée de multiples internationaux et habituée à élever son niveau de jeu en fonction de la compétition qui lui est proposée. Elle s’appuie sur de l’expérience, du talent et de la profondeur de banc.
Alors comment, me direz-vous, voir le FC Nantes réussir à ne pas compromettre ses chances dès le match aller ? Sachant qu’il va manquer le tiers des titulaires habituels (Joao Victor, Merlin, Delort et Ganago) et que d’autres ne commenceront certainement pas la rencontre puisque trop justes pour un tel événement (Pallois, Simon Moses)…
Et bien il faut croire au miracle et surtout à la capacité de cette équipe depuis début janvier à ne prendre quasiment aucun but (2 sur 8 matches de championnat).
Poussés par près de 4 000 supporters venus soutenir leur équipe favorite dans le Piémont, les Canaris vont mettre de la couleur dans ce nouveau stade de la Juventus en noir et blanc.
Et réussir leur mission, à savoir ne pas compromettre le match retour dans une semaine à Nantes où La Beaujoire pourrait à nouveau s’embraser cette saison en Ligue Europa.
(Par Anthony Brulez, depuis Turin)