C'est la colère des militants écologistes après le vote mardi soir de l'extension de la carrière de sable à Saint-Colomban à quelques encâblures de Nantes. Un vote qui s'est fait sous haute tension, à Machecoul dans le Pays de Retz. Les élus qui ont voté pour sont sortis sous les huées.
Des sifflets, des huées pour stigmatiser les élus, partisans de l'extension de la carrière de Saint-Colomban dans le pays de Retz.
Mardi soir, le oui l'a largement emporté : 37 voix contre 16 pour le non. A la sortie, quelque soit le vote de chacun, l'on reconnait la richesse du débat.
"Tous les arguments sont intendables, tous les maires sont de bonne foi je pense, explique Laurent Robin, président de la communauté de communes Sud Retz Atlantique, le problème c'est qu'à un moment il faut choisir, il faut trancher et la démocratie ça sert à ça".
67 hectares supplémentaires
Un oui qui conforte la consultation citoyenne de janvier, les habitants de Saint-Colomban s'étaient prononcés en faveur du projet. La carrière de sable de leur commune s'étend sur 114 hectares.
Avec l'autorisation d'extension votée ce mardi 13 septembre, ce sont 67 hectares supplémentaires qui sont accordés aux entreprises GSM et Lafarge. Une hérésie pour les opposants qui ne comptent pas s'arrêter là.
"Il va falloir qu'ils assument ce vote devant leurs concitoyens qui vont sûrement les questionner, explique Marie Savoy, coprésidente de la confédération paysanne 44, devant le monde agricole qui aujourd'hui se sent vraiment trahi."
Le projet ne devrait pas voir le jour avant fin 2023. D'ici là, les manifestants réunis mardi ont bien l'intention de continuer à livrer bataille contre l'artificialisation des sols.
Désormais, les opposants au projet d'extension et la confédération paysanne vont se tourner vers leurs avocats pour la suite à donner.