Vendredi, les élèves de 6ᵉ du collège Aristide-Briand sur l'île de Nantes pourront enfin faire leur rentrée. Jeudi en fin d'après-midi, leurs professeurs ont décidé d'interrompre leur mouvement de grève.
Ils étaient en grève depuis lundi dernier, les professeurs du collège Aristide-Briand sur l'île de Nantes ont décidé de mettre fin à leur mouvement ce jeudi en fin de journée. Ils ont obtenu de rester sur des effectifs de 30 élèves par classe de 6ᵉ.
Dans un communiqué de presse, les professeurs expliquent "rester vigilants et prêts à se mobiliser de nouveau si ces effectifs devaient augmenter et si l'ouverture d'une nouvelle classe se profilait".
Au départ, le rectorat avait en effet proposé l'ouverture d'une cinquième classe de 6ᵉ. "On leur avait donné des moyens pour une cinquième division, explique Katia Beguin, la rectrice de l'académie de Nantes. Ils n'en veulent pas. Les professeurs gardent donc leurs quatre classes de 6e mais on leur laisse les moyens alloués (des heures de cours dispensées par des professeurs NDLR) pour la cinquième, ce qui leur permettra de dédoubler les classes pour les cours fondamentaux".
Une resectorisation demandée
Pour l'avenir, les parents alertent tout de même sur l'augmentation du nombre d'habitants dans le quartier. "D'ici à 2030, il y aura 40 000 habitants sur l'île de Nantes, c'est deux fois plus qu'aujourd'hui, analyse Ghislain Clouet, parent d’élève et représentant FCPE au collège Aristide-Briand. La ville construit des écoles primaires, un lycée a été mis en place par la région, mais côté département, il n'y a aucune action qui a été menée pour pouvoir prendre en charge les nouveaux habitants".
Les professeurs réclament donc une resectorisation pour la rentrée 2024 et les garanties à moyen terme de la construction d'un collège public pour les élèves de l'île de Nantes.
"Je vais regarder la resectorisation de très près, répond la rectrice de l'académie. Je veux voir si c'est dans l’intérêt des enfants. Si cela conduit à leur faire traverser les ponts pour aller à l'école, avec les embouteillages etc, je ne suis pas sûre que ce soit la solution. On a un an pour regarder ça."
Plus de 760 signatures de soutien
Les parents d'élèves avaient lancé une pétition dans laquelle ils expliquaient se "joindre à l'équipe pédagogique pour demander une solution face à la saturation de cet établissement et des conditions décentes d'enseignement." Elle avait recueilli plus de 760 signatures.