Après une chute historique en 2020, le trafic aérien de l'aéroport Nantes Atlantique a quasiment doublé l'année dernière, mais reste loin de son niveau de 2019. Pariant sur une envie de voyager après deux ans de restrictions, la compagnie Volotea, basée à Nantes depuis sa création il y a 10 ans, annonce d'importants investissements.
S'il vit encore au ralenti, l'aéroport de Nantes veut retrouver son rythme de croisière. 88 destinations ont été annoncées pour l'été, presque autant qu'il y a deux ans.
"En 2021, l’activité a été en augmentation d’un peu plus de 40% par rapport à 2020, ce qui nous a permis de reconstituer la moitié de l’activité de 2019", explique Cyril Girod, PDG des aéroports de Nantes et Saint-Nazaire. "C’est une reprise qui se fait de façon progressive".
Parmi ceux qui parient sur cette reprise, Volotea passe sa capacité à Nantes, de quatre à sept avions. Sur toute la France, la compagnie proposera 40% de sièges supplémentaires par rapport à l'année 2019, des investissements prévus depuis longtemps, mais reportés pour cause de Covid-19.
"On a perdu 66 millions d'euros. On était rentable depuis 2015", explique Carlos Munoz, PDG de Volotea. "L’année dernière, on a réussi à réduire cette perte de façon importante".
La compagnie lowcost parie sur une tendance durable, l'envie de rattraper deux années de voyages empêchés. Et pour l'instant, ni la guerre en Ukraine, ni la flambée du prix des carburants n'inquiète vraiment la compagnie.
"Cela va avoir un impact sur le prix, mais pas de manière importante. Si la moyenne des billets Volotea est de 35 euros, cela fera 40 euros", assure son PDG.
Il y a deux ans, la pandémie avait déjoué toute prévision de croissance. Aujourd'hui, l'embellie du trafic aérien semble fragile face à la guerre et face à l'accélération du changement climatique.