Mobilisation à Nantes en faveur des sans-abris ce samedi 13 janvier

Le déclenchement du plan grand froid a offert un répit aux sans-abris grâce à l'ouverture de lits supplémentaires. Mais cette disposition prend fin lundi 15 janvier au matin. L'inter-collectifs "Personne à la rue" se mobilise à Nantes pour réclamer des logements pérennes.

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Ce samedi 13 janvier, l'inter-collectif organisait une collecte de couvertures et vêtements chauds devant l'ancienne École Nationale Supérieure Maritime (ENSM) de Nantes. Un repas chaud était également offert à tous. 

L’objectif est d’alerter l’opinion publique et demander que les personnes à la rue soient hébergées. 4 degrés, c'est la température de son frigo. On ne dort pas dans son frigo !

Annie Richard

Membre de l'inter-collectifs "Personne à la rue"

L'ancienne école de la marine marchande accueille depuis le 6 janvier dernier une quarantaine de personnes sans abris. Mais ces places d'hébergement d'urgence, ouvertes dans le cadre du déclenchement du "plan grand froid", seront fermées dès lundi 15 janvier. 

On demande la réquisition de ce lieu de façon plus pérenne, pour tout l’hiver.

Manon

Membre de "Droit au Logement"

"Il accueillait un internat jusqu’à juin 2022. On ne peut pas dire que le bâtiment n'est pas aux normes", ajoute Manon.

"À chaque fois, on me dit qu'il n'y a pas de places"

À Nantes, les collectifs estiment qu'environ 3 000 personnes n'ont pas de logement pérenne, comme cette famille, arrivée de Fécamp il y a un mois, qui vit à six dans une voiture.

"J'appelle le 115. À chaque fois, on me dit qu'il n'y a pas de places, qu'il faut que je retourne dans ma région. Tous les matins, je me lève pour aller travailler pour mes enfants. Je rentre tard le soir à 18 heures. Je fais des heures pour avoir plus de sous, pour que je puisse payer un hôtel à mes enfants", explique la maman, salariée en CDI.

Reportage d'Eléonore Duplay, Frédéric Grunchec et Carole Mijeon

Pourtant, selon la loi, l'accueil d'urgence devrait être assuré pour tous. Personne, en France, n'est donc censé dormir ni dans la rue, ni dans une gare, ni dans une voiture.

"La loi de réquisition de locaux et logements vacants existe, avec trois procédures juridiques dédiées, dont celle issue de l'ordonnance de 1945, dite par attribution d'office", explique le collectif.

L'état a une obligation de mise à l'abri. On leur demande de respecter leur devoir.

Manon

Membre de "Droit au Logement"

Selon les associations, plus de 3 millions de logements seraient vacants en France, 43 000 dans le département de Loire-Atlantique, 25 000 sur la métropole nantaise.

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