Nos confrères du Canard Enchainé ont eu accès au procès-verbal de l'audition du préfet d'Harcourt et en publient des extraits ce mercredi 27 octobre. L'ancien préfet de Loire-Atlantique affirme n'avoir aucune responsabilité dans cette affaire.
Claude d'Harcourt, ancien préfet de la région des Pays de la Loire et de Loire-Atlantique a affirmé au juge d'instruction "n'avoir aucune responsabilité" dans la mort de Steve Maia Caniço lors de la fête de la musique en juin 2019.
Selon ses déclarations, Claude d'Harcourt ignorait tout du rassemblement quai Wilson lors de la fête de la musique en 2019. "Le plus haut représentant local de l'Etat ignorait que la Fête de la musique se tenait sur les bords de la Loire. Il ne savait pas non plus que le quai Wilson, lieu du rassemblement était propriété de l'Etat" écrivent nos confrère du Canard Enchainé après la lecture du compte rendu du face à face de cinq heures, entre le juge d'instruction et l'ancien préfet.
L'ancien préfet se défausse pour partie sur la maire de Nantes "qui ne lui a jamais parlé d'un quelconque problème avec la fête de la musique".
Homicide involontaire
Claude d'Harcourt a cependant été mis en examen pour "homicide involontaire" le 14 octobre 2021. Le sous-préfet et directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique au moment des faits, ainsi que le commissaire de police en charge du dispositif, avaient déjà été eux aussi mis en examen pour homicide involontaire en juillet.
La ville et la métropole de Nantes, dont Johanna Rolland est présidente, ont aussi été placées en septembre sous le statut de témoin assisté en tant que personnes morales. Le témoin assisté est une personne mise en cause dans une affaire pénale, un statut intermédiaire entre celui du témoin et celui du mis en examen.
"Sous réserve des demandes d’actes complémentaires, des interrogatoires ou confrontations qui seraient nécessaires, le terme de l’instruction pourrait intervenir en fin d’année 2021 ou début 2022 avant que le parquet de Rennes ne soit invité à prendre ses réquisitions sur un renvoi ou non des personnes mises en cause devant le tribunal correctionnel" avait fait savoir Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes le 14 octobre dernier.