Un homme était jugé mercredi pour avoir jeté un projectile métallique sur un commissaire, le blessant à la joue, lors de la manifestation de soutien à Steve Maia Caniço, samedi dernier à Nantes. Huit mois de prison ferme ont été requis contre le prévenu.
Blessé samedi dernier à Nantes lors de la manifestation en hommage à Steve, le commissaire, avait été "atteint à la joue par un objet métallique" et "sa blessure avait nécessité des points de suture", selon un tweet de la police.
Le prévenu, un homme âgé de 44 ans était jugé ce mercredi 7 août en comparution immédiate. Dans cette affaire, le jugement sera rendu le 21 août prochain, a indiqué l'avocate du prévenu.[#Interpellation] L'auteur du jet de projectile sur notre commissaire de #police lors de la #manifestation du #3Août sera jugé cet après-midi en comparution immédiate au TGI de #Nantes.⚖️
— Police Nationale 44 (@PoliceNat44) August 7, 2019
Atteint à la joue par 1 objet métallique, sa blessure avait nécessité des points de suture. https://t.co/JYB57OKmfb
Samedi à Nantes, 1 700 personnes, selon la police, étaient venues dénoncer les violences policières et la mort de Steve Maia Caniço. Quarante-deux personnes avaient été interpellées dont 28 relevant "d'interpellations préventives", avant le début de la manifestation, selon la police.Les forces de l'ordre avaient fait usage de gaz lacrymogène et de canon à eau, répliquant à des jets de projectiles et des départs de feu. Plusieurs barricades avaient été dressées et des vitrines brisées.
Hormis le commissaire, un manifestant avait été également blessé et transporté à l'hôpital, avait indiqué la préfecture. Le corps de Steve Maia Caniço a été retrouvé dans la Loire le 29 juillet. le jeune homme avait disparu dans la nuit du 21 au 22 juin, lors de la Fête de la musique, marquée par une intervention controversée de la police qui était venue arrêter une scène techno sur les quais de la Loire.
Les forces de l'ordre, à renfort de gaz lacrymogène avaient répondu à des jets de projectile, selon la préfecture, un mouvement de panique s'en était suivi et 14 personnes étaient tombées dans le fleuve. Des participants avaient raconté avoir été aveuglés par les lacrymogènes.