Nantes : les parents bourreaux du petit David ont été condamnés à 28 ans de réclusion criminelle

Il avait huit ans et a été retrouvé mort, noyé dans la baignoire de l'appartement familial. Auparavant, David avait subi des sévices pendant des mois. Sa mère et son beau-père étaient jugés depuis lundi à Nantes. 
 

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Ironie du calendrier, alors que l'on célèbre ce vendredi 20 novembre, la journée internationale des droits de l'enfant, à Nantes un procès s'achève, qui illustre justement combien ces droits sont bafoués.
Et en tout premier lieu, celui de vivre.

David, a été retrouvé mort le 17 janvier 2017. Noyé dans la baignoire de l'appartement familial à Saint-Herblain. Le sinistre épilogue de longs mois de maltraitances et de sévices.

 "Il n'y a pas eu beaucoup de réelle émotion, de prise de conscience" de la part du couple qui a infligé à David ce qu'ils appelaient "la punition de baignoire", plongeant l'enfant nu, pieds et poings liés dans l'eau froide, a regretté auprès de nos confrères de l'AFP, l'avocate générale à l'issue de cinq jours de procès devant la cour d'assises de Loire-Atlantique.

Elle a requis 28 ans de réclusion criminelle pour la mère et de beau-père du garçon qui se sont rendus coupables "de torture ou acte de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Nul ne sait exactement ce qui s'est exactement passé, cette fin d'après-midi, quand David est rentré de l'école.

" Frustrée par un appel de l'institutrice, la mère a décidé de punir son garçon scolarisé en classe de CE1 à Saint-Herblain puis le beau-père a infligé des violences qu'il avait déjà fait subir à David par le passé: flexions, coups de règle, gifles et la punition de la baignoire" relate l'AFP. 

"L'un a peut-être plus ou moins agi pendant plus ou moins longtemps, mais ils sont autant coupables l'un que l'autre", a estimé l'avocate générale dans son réquisitoire, et qui a également demandé le retrait de l'autorité parentale pour le couple.

Une autorité parentale qui concerne six enfants : un fils qu'ils ont eu ensemble en 2015 et cinq enfants que l'un et l'autre ont eu d'autres unions. 

Arrivé en france, un an avant d'y trouver la mort, David avait été élevé par sa grand-mère maternelle en Côte d'Ivoire. 
Lors du procès, sa tante a expliqué devant les jurés et la cour, son regret de ne pas avoir pu "le voir une dernière fois, il aurait pu me faire un signe (...) par rapport à tout ce qu'il vivait là-bas".

"On ne peut pas faire ce qu'on veut avec nos enfants, non ce ne sont pas des objets de torture. Non, on ne cache pas nos enfants derrière les murs, il faut qu'ils sachent ça, les parents maltraitants", a réagi Me Myriam Guedj Benayoun qui représente Innocence en danger, une des associations parties civiles au procès.

MISE A JOUR 21 novembre

La mère et le beau-père ont été reconnus coupables de torture et d'actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils ont chacun été condamnés à 28 ans de prison. D'autre part, la Cour a également décidé de leur retirer leur autorité parentale sur les autres enfants.

► Le reportage de notre équipe, lundi 16 novembre premier jour du procès

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