Ils dépendent simultanèment de deux ministères, celui de la santé et celui des transports. Une situation qui génère quelques difficultés lorsqu'ils ont des revendications. Les ambulanciers, qui s'estiment aussi mal rémunérés, manifestaient ce mercredi devant le CHU de Nantes.

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C'est un mouvement national des ambulanciers et de leurs collègues auxiliaires. A Nantes, ils étaient une centaine devant le CHU de Nantes ce mercredi pour faire valoir leurs revendications autant administratives que salariales.

Il faut savoir que ce métier dépend actuellement de deux ministères. Si le diplôme dépend du ministère de la santé, le métier lui, est lié à une convention collective qui dépend du ministère des transports. 

Les ambulanciers demandent donc à être sous la tutelle du seul ministère de la santé "ce qui évitera, dit Aurélie Guillou de la CGT, ce ping-pong entre les deux ministères qui se renvoient la balle. Il nous faut un an à un an et demi pour avoir une réponse !"
 

Renégocier la convention collective

Dépendre du ministère de la santé permettrait aussi à la profession de renégocier sa convention collective. Actuellement, c'est celle des transports qui rend possible des journées de 14 heures selon Aurélie Guillou. "Quand on travaille 14 heures, dit-elle, on perd de la concentration et on met en danger nos patients."

Autre conséquence de ce lien avec le ministère des transports, les ambulanciers n'ont pas été déclarés prioritaires pour l'attribution de masques lors de cette crise sanitaire. "En Pays de la Loire, on a été bien soutenu par l'ARS reconnaît Aurélie qui est ambulancière au sud de Nantes, mais pas dans d'autres régions."

La profession réclament aussi des augmentations de salaire, des salaires qui ne sont pas revalorisés et sont rattrapés par le SMIC. Un ambulancier ne touche que 50 centimes d'euro de plus par heure qu'un auxiliaire. Le premier a une formation de six mois en anatomie, physiologie, ergonomie, réglementation, gestes d'urgence. "Il est les yeux du médecin régulateur, explique Aurélie Guillou. Il doit savoir faire un bilan clinique du patient."

Le poste d'ambulancier est obligatoire en binome avec un auxiliaire pour une prise en charge couchée du patient. Pour un véhicule simple, l'auxiliaire peut être seul. Sa formation à lui n'est que de 15 jours.
 

Une délégation à Paris ce vendredi

Parmi les nombreuses revendications des ambulanciers, il y a aussi ces nuits, week-ends et jours fériés qui ne sont rémunérés qu'à 80 %. 

La profession aurait bien aimé aussi que les employeurs ouvrent des négociations. Ce qui n'a pas été le cas selon la CGT.

Avec le CFDT et FO, une intersydicale a été montée pour envoyer ce vendredi une délégation à Paris et porter les revendications de la profession. Une convention nationale des organisations patronales doit s'y tenir.

Un nouveau rassemblement est prévu pour le jeudi 24 septembre, toujours devant le CHU de Nantes.



 
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