Nantes : des caméras portatives pour lutter contre les agressions sur les contrôleurs

Porter une caméra pour éviter de se faire agresser. C'est ce que souhaite le syndicat CFDT de la Tan qui a demandé à la direction d'équiper ses contrôleurs de caméras portatives.

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Dissuader de potentiels agresseurs de s'en prendre aux contrôleurs de tramway et de bus, c'est la principale utilité des caméras portatives, ou caméras piétons, fixées sur le torse des contrôleurs.

La première société de transports a avoir tenté l'expérience en France, c'est Irigo à Angers, en octobre 2015.
A Nantes, le syndicat CFDT-TAN a demandé la mise en place de ce système, en se basant sur les chiffres angevins très parlants : les agressions sont passées de 17 à 2 entre 2015 et 2017.

Car, depuis l'été dernier, les agressions sur les contrôleurs de la TAN s'enchaînent à Nantes. Du crachat à la menace de mort, les agents de contrôle sont victimes de nombreuses incivilités. On en compte 734 pour l'année 2017.

Les caméras portatives pourraient être la solution pour éviter de telles situations. La direction de la TAN approuve ce dispositif, mais s'inquiète : aucun cadre juridique n'existe, rendant légal le port de ces caméras.
Pour le moment, la CNIL et la justice autorisent le port de ce type de caméra uniquement pour les contrôleurs de la RATP et de la SNCF.
La décision revient à chaque préfecture.

Toujours plus de surveillance ?


Ces caméras ne tournent pas en continu, uniquement lorsque la situation présente un danger pour le contrôleur. Avant de lancer un enregistrement, il doit au préalable en avertir le passager.

L'enregistrement est alors crypté. Par sécurité, la vidéo ne peut être lue que sur un logiciel spécifique. Les images ne seront décryptées qu'en cas de plainte, afin de servir de preuve.

Ce système d'enregistrement peut suffire à faire descendre la tension d'un cran entre le contrôleur et des passagers menaçants ou récalcitrants. En 2017, un seul contrôleur a eu à activer le système.

A Nantes, la direction de la Semitan attend l'aval de la préfecture de Loire-Atlantique avant d'amorcer les démarches de mise en service du système. 

► Le reportage de notre rédaction


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