Les maires de 12 grandes villes, dont Nantes, demandent au gouvernement des actes et des moyens pour "une répartition territoriale équilibrée" des migrants, tenant compte de la capacité des territoires à les prendre en charge.
C'est lors d'une rencontre qui s'est tenue le 14 octobre avec des membres du gouvernement, qu'une délégation d'élus a rappelé "la compétence de l'Etat en matière d'asile et d'hébergement, son obligation d'y répondre et la nécessité d'une meilleure coordination et d'une approche globale sur le territoire national".
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, les maires demandent notamment "que le gouvernement propose une répartition territoriale équilibrée des demandeurs d'asile et des réfugiés". Celle-ci doit, selon eux, s'appuyer sur un diagnostic prenant en compte les données économiques, sociales et financières des territoires et leurs capacités à prendre en charge ce type de public".
Des élus veulent une implication financière de l'Etat
Les élus demandent par ailleurs que les dépenses engagées à ce titre soient "neutralisées" dans les contrats financiers signés entre l'Etat et les collectivités pour limiter leurs dépenses de fonctionnement. Ils attendent enfin que le gouvernement précise sa position sur la situation des personnes "dublinées", "qui subissent le système inopérant des accords de Dublin et se trouvent dans une impasse au regard de leur demande d'asile en France".Parmi les signataires: les maires de Paris (Anne Hidalgo), Lille (Martine Aubry), Toulouse (Jean-Luc Moudenc), Troyes (François Baroin), Strasbourg (Roland Ries), Grenoble (Eric Piolle), Nantes (Johanna Rolland), Metz (Dominique Gros) ou Rennes (Nathalie Appéré).