Plusieurs représentants politiques se sont rendus au théâtre Graslin, ce jeudi 11 mars, occupé par des acteurs de la vie culturelle depuis mercredi midi.
Cela fait plus de 24 heures qu'à Nantes, le théâtre Graslin est occupé par des intermittents du spectacle et des acteurs culturels locaux, qui réclament des mesures pour lutter contre la précarité dans le secteur culturel, alors que la réouverture des lieux de spectacle n'est pas d'actualité.
Leurs revendications portent notamment sur la suppression de l'assurance chômage, la création de plans de soutien à l'emploi, ou encore, une prolongation de l'année blanche pour les intermittents du spectacle.
Les occupants ont passé la nuit sur place, sans accroc. Pierre Roba, membre du Syndicat National des Arts Vivants, se réjouit de la visite d'élus locaux. Il cite Aymeric Seasseau, adjoint à la mairie qui est retourné sur les lieux après sa visite de la veille, Denis Tallédec, conseiller municipal, ou encore Catherine Touchefeu, conseillère départementale."On ne considère pas ça comme une instrumentalisation, c'est un lieu ouvert à l'échange et à la construction".
L'accès au théâtre est limité pour des raisons sanitaires. Pour garder le lien avec l'extérieur, les occupants organisent chaque jour une Agora sur la place Graslin à 13h.
Première Agora des occupants du théatre Graslin à #Nantes, une centaine de personnes présentes pour soutenir l'occupation.
— TheoPrn (@Theop_rn) March 11, 2021
Au même moment, le théatre est décoré de banderoles confectionnées par les personnes à l'interieur. #cultureendanger pic.twitter.com/nTdobql3mg
Karim Ammour, musicien et directeur artistique passera la nuit au théâtre. Il souhaite que d'autres théâtre continuent à suivre le pas à travers la France ."Le mouvement ne vaut que s'il est vraiment national : il faudrait environ 25 points de piquets de grève pour rencontrer le Premier ministre", estime t-il.