Nantes : du mont Gerbier-de-Jonc à Saint-Brévin, Annaëlle descend la Loire à kayak et organise des collectes de déchets

Du mont Gerbier-de-Jonc à l’estuaire de la Loire, Annaëlle Marot s’est lancée dans un périple de plus de 1 000 km en kayac. Tout au long de son parcours, des collectes de déchets sont organisées pour sensibiliser à la dégradation de l'environnement. Elle était à Nantes ce dimanche 4 juillet.

Aventurière dans l’âme, Annaëlle Marot est partie du mont Gerbier-de-Jonc en Ardèche, le 2 mai dernier pour deux mois de navigation en kayak au fil de la Loire, le dernier fleuve sauvage de France.

Elle s’est lancé le défi de suivre sur 1 000 km le parcours d’une bouteille plastique jetée à la source de la Loire jusqu’à l’océan, une manière symbolique de rappeler que la plupart des déchets sont charriés par les fleuves et les cours d’eau.

Son voyage est ponctué de collectes de déchets avec des associations locales et le constat est édifiant, 500 kilos ramassés en huit collectes.

"Je suis terriblement indignée par la pollution dans nos océans et nos cours d’eau qui impacte directement la santé publique, et l’écosystème. Il fallait que je transforme cette indignation en une action positive", explique la jeune femme de 28 ans.

L’aventure, elle connait déjà : initiatrice du Projet Azur, elle a parcouru 1 000 km en kayak le long de la Méditerranée en 2020. De Marseille à Menton, elle a ramassé 3,5 tonnes de déchets sur 41 sites.

"Chaque minute, 20 tonnes de déchets sont déversés dans les mers et les océans", s’insurge Annaëlle. Même si la situation écologique de la Loire n’est pas comparable avec celle de la Méditerranée, l’une des mers les plus polluée du globe, "la Loire est en danger, notamment par les pollutions bactériennes et le fait qu’elle s’assèche".

Si le volume des déchets ramassés peut sembler dérisoire voire vain, Annaëlle ne l’entend pas ainsi. "C’est certes symbolique dans l’immensité du problème, mais l’objectif est d’attirer l’attention sur cette problématique et de se rassembler autour d’un ramassage".

C’est un acte fort de ramasser des déchets qui ne sont pas à nous

Ce dimanche 4 juillet, le rendez-vous était  fixé à 10h sur l’île de Nantes, au Carrousel des Mondes Marins, un lieu symbolique pour cette jeune femme, originaire de Thouars, passionnée par l’univers de Jules Verne.

Un ramassage des déchets, a été effectué sur les berges de la Loire durant 1h30, puis les détritus ont été pesés, comptés, catégorisés. "Les données sur la pollution plastique sont transmises à l’université Gustave Eiffel à Paris et celles sur les déchets sauvages sont envoyés à l’association Mer Terre", explique Anaëlle. "Ils auront ainsi des chiffres concrets".

La jeune femme milite pour des modes de consommation durables, respectueux de l’environnement, notamment par l’amélioration des systèmes de consignes et des alternatives à l’utilisation du plastique.

"C’est une manière d’agir et de montrer qu’on n’est pas d’accord, de manifester de manière positive. Ces derniers temps, on a tout fracassé", ajoute Anaëlle.

L’écologie fait partie des grands combats qui pourrait rétablir une harmonie plus calme, plus douce, plus pacifique entre l’homme et la nature.

►Voyez ce reportage de Céline Dupeyrat, Boris Vioche et Stéphane Hérel, sur l'étape Nantaise d'Annaëlle

Avec les interviews d'Annaëlle Marot, Alexis et Eva, ramasseurs de déchets et Adrien Piquera, co-fondateur du projet Azur.

Après son escale à Nantes, elle poursuivra son expédition vers l’estuaire de la Loire, où une collecte est organisée à Saint-Brévin-Les-Pins le 11 juillet. Ensuite ce sera le retour en vélo jusqu’à la source du fleuve, ponctué de nouveaux ramassages de déchets.

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