Nantes : la vaccination anti-Covid, comment ça marche

Depuis janvier 2021, la vaccination contre le Sars-CoV-2, nom officiel du nouveau Coronavirus est possible en France. Elle a d'abord été ouverte aux personnels de santé et aux personnes âgées de plus de 65 ans puis a été étendue progressivement au reste de la population. On a testé.

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L'information a beau être quotidiennement évoquée dans les médias, la vaccination contre la Covid-19 n'est pas une démarche si simple à effectuer.

Quand on n'est ni une personne âgée vivant dans un EHPAD, ni un personnel soignant, qu'on n'appartient à aucune catégorie particulièrement prise en charge, il faut passer par quelques étapes mais une fois le parcours effectué, le rendez-vous pour la première injection ne prend que quelques minutes.

Où se faire vacciner ?

Première étape, comment faire lorsque se présente la possibilité de recevoir le vaccin ?

Le lundi 12 avril, une information circule selon laquelle le ministre de la santé, Olivier Véran, a annoncé que la vaccination était ouverte aux plus de 55 ans. Je me renseigne alors auprès de l’ARS (Agence Régionale de la Santé des Pays de la Loire dont le numéro est accessible très facilement sur internet) qui s'étonne de cette annonce et me donne plutôt la date du 16 avril.

Bon, je patienterai donc quelques jours de plus.

Une semaine plus tard, le 19 avril, ça se confirme, la vaccination est ouverte aux plus de 55 ans. Je consulte, non pas mon médecin, mais internet et, sur un moteur de recherche, je tape : "vaccination Covid-19 Nantes rendez-vous". On me propose alors le site du Ministère de la Santé : sante.fr. Sur lequel, je m'empresse de me connecter.

Une fenêtre de dialogue s’ouvre ensuite que je renseigne en donnant mon adresse. On me propose alors, en bas de la page, de prendre rendez-vous avec le centre de vaccination de La Beaujoire à Nantes.

 

 

La page me renvoie enfin sur le site partenaire Doctolib. Manque de chance, "aucun créneau n’est disponible mais de nombreux créneaux vont être mis en ligne les jours prochains. Vous pouvez également prendre rendez-vous dans un autre lieu de vaccination" me dit-on sur cette page.

 

 

Bon, tant pis, mais ne souhaitant pas abandonner, j’appelle alors ma pharmacie préférée. 

- Bonjour, j’ai plus de 55 ans et je souhaiterais me faire vacciner.

- On a reçu très peu de doses me répond mon interlocuteur. Je peux vous inscrire sur une liste d’attente.

- Combien de temps d’attente ? 

- Un mois ! 

Ça me semble un peu loin mais je tente une dernière question :

- Vous utilisez quel vaccin ?

- AstraZeneca.

Je décide de ne pas m’inscrire sur cette liste d’attente qui me parait peu précise quand au délai d'attente et opte pour tenter ma chance plus tard sur le centre de vaccination de La Beaujoire.

Le Pfizer réservé aux plus de 60 ans

Jeudi 22 avril, toujours aucune possibilité de rendez-vous au centre de la Beaujoire selon le site Doctolib. Le lendemain, je retente ma chance. De nouvelles plages de rendez-vous se sont ajoutées pour la fin du mois. Je coche une case pour le 4 mai. Le programme me demande alors de cocher une case dès à présent pour le deuxième rendez-vous de juin. Ce que je fais. C’était facile finalement…

Mais non ! Une nouvelle page apparaît où l'on me signale que, n’ayant pas 60 ans, je n’ai en fait pas le droit de me faire vacciner dans ce centre de La Beaujoire. Incompréhension !

Je décide alors d’appeler le numéro qui s’affiche à côté de la prise de rendez-vous. Un répondeur me dit que ce numéro est réservé aux plus de 70 ans qui n’ont pas accès au numérique. Tant pis, j’insiste, je veux une explication.

Après dix minutes d’attente, une dame prend mon appel et me confirme que je n’ai pas droit au vaccin Pfizer. Le Ministre de la Santé a décidé qu'il était réservé aux plus de 60 ans. Mince ! je n’avais pas vu passer cette info !

Où puis-je me faire vacciner ?

Chez un médecin, un cabinet infirmier, chez le pharmacien… mais ce sera un AstraZeneca.

Au-delà des (rares) cas de thrombose, je préfère attendre pour un Pfizer. Une collègue de travail m’a décrit des effets secondaires désagréables après avoir été vaccinée avec l’AstraZeneca et mon médecin m’a dit que, d’après ses lectures, le Pfizer serait plus efficace contre les variants.

J’attendrai donc.

Une solution à Rezé

Le 4 mai, j’essaye à nouveau de trouver un rendez-vous et je trouve le centre de vaccination Covid-19 Pôle Santé Loire et Sèvre, à Rezé, près de Nantes.

On m’indique sur le site internet un numéro de téléphone que j’appelle. Un répondeur m’invite à laisser par SMS mes nom, prénom et date de naissance ainsi que mon numéro de téléphone. On me rappellera. Ce que je fais immédiatement... sans trop d’espoir.

Mais le soir-même, un SMS m’est envoyé qui me propose un rendez-vous pour le mercredi 19 mai pour un vaccin Pfizer, si cela me convient. Je réponds par l’affirmative et remercie. Rendez-vous est pris pour une première injection le 19 mai.

 

 

Le 17 mai, avant-veille de mon rendez-vous, je reçois un SMS m’invitant à me rendre sur le site de Doctolib pour y prendre connaissance de consignes à suivre. On m'indique l’adresse, l’étage, l’interphone, le fait qu’il ne faut pas avoir été testé positif dans les trois mois qui précèdent et que pour être vacciné, je dois avoir plus de 50 ans ou faire partie de groupes à risques, comorbidité, proche d’une personne immunodéprimée, femmes enceintes…

Je peux aussi annuler le rendez-vous en cliquant sur "Annuler le RDV". Surtout pas ! J'ai assez attendu. Mais je découvre aussi une page sur laquelle on m’informe que les vaccins Pfizer et Moderna sont du même type.

"ils s'appuient tous les deux sur la technologie de l'ARN messager, peut-on lire, et présentent une efficacité comparable, proche de 95%. Ils sont aussi bien tolérés l'un que l'autre."

Commencerait-on à me préparer à l’idée que ce ne sera pas un vaccin Pfizer qui va m’être injecté contrairement à ce qui m’avait été proposé initialement ?

Première injection

Arrive enfin le 19 mai et je me rends au pôle santé. Au rez-de-chaussée, une affichette m'indique que je suis bien au bon endroit et qu'il faut me rendre au premier étage.

 

 

La porte est ouverte, deux personnes sont debout dans l'entrée et remplissent une fiche de renseignement avant d'aller s'assoir dans une petite salle d'attente. Il ne semble pas y avoir trop de monde. Je prends une fiche mais je n'ai pas de stylo. Une femme qui ne craint pas d'échanger son éventuel Covid avec l'éventuel mien me tend le sien (pas son Covid, son stylo !). Je remplis ma fiche que je renseigne sur mon profil médical, état de santé, fièvre, allergies... rend le stylo et vais m'assoir.

L'attente est assez courte et un jeune médecin sort d'une pièce, annonce mon nom. C'est mon tour.

Dans un coin de la pièce, un bureau avec derrière un jeune homme (médecin ? infirmier ?) qui me demande à quel bras je souhaite être piqué. Pas de préférence de ma part, le médecin présent choisit l'épaule gauche et m'invite à relever la manche. On me propose aussi de répondre à mes questions, si j'en ai, et on me prévient que des effets secondaires sont possibles dans les jours qui suivront, douleur au bras, fièvre, courbatures... mais on me précise que la première injection est généralement bien supportée. Ce sera bien un vaccin Pfizer.

Le médecin vaccinateur passe un coton imbibé d'une solution désinfectante sur le haut du bras et me prévient : "attention, je pique." Je sens à peine l'aiguille pénétrer le bras. C'est fait. Il me pose un petit pansement sur la zone.

 

 

Après quoi, on m'invite à rejoindre une autre salle d'attente où je dois rester un quart d'heure avant de pouvoir repartir. 

Sur place, on me remet une attestation de vaccination Covid-19 qui m'indique que je peux "déclarer les éventuels effets indésirables" sur un site spécial du Ministère de la santé. L'attestation me précise également sur la prochaine injection "devrait avoir lieu à partir du 13 juin."

Quand aux effets secondaires, à part une douleur à l'endroit de la vaccination dans la nuit qui a suivi et le lendemain, il n'y en a pas eu.

Reste à attendre la deuxième injection...

 

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