Des jeunes Nantais, lycéens ou étudiants, réalisent eux même un mini-magazine papier et numérique sur la vie de leur quartier : Malakoff. Un quartier populaire, à l'est de Nantes, qualifié souvent de "sensible" mais qui fait aussi l'actualité de manière positive.
Depuis deux ans dans le quartier de Malakoff, des journalistes en herbe, lycéens et étudiants travaillent à la rédaction d'un magazine : "M", financé par l'Etat et la ville de Nantes. Une manière de se former aux techniques de reportage, de changer l'image du quartier, et de sa jeunesse.
Le numéro du mois de janvier portait sur l'écologie et le numérique (accessible gratuitement en ligne ici). Il faut désormais plancher sur le suivant, qui sortira en juillet.
Ce jour-là, c'est conférence de rédaction : les rédacteurs se réunissent avant de se lancer dans la réalisation de leurs reportages. "Le nouveau numéro va porter sur la culture. On a divisé le travail en fonction des idées de chacun. Je sais qu'avec Diakoumba, on va faire le petit article sur l'appropriation culturelle, la différence entre l'appropriation et l'appréciation. On va aussi donner des idées sur les lieux culturels qui sont accessibles à proximité du quartier", explique Nour, 19 ans.
La rédactrice en chef, Mathilde Chevré, définit avec son équipe la ligne éditoriale du journal : "L'idée, c'est de s'inscrire localement à Malakoff, mais aussi de parler du Monde qui résonne à Malakoff".
Ensuite, au travail ! "On va sur le terrain, on fait des interviews, des recherches. On fait le résumé de ce qu'on a pu faire, puis on envoie à la rédaction", raconte Diakoumba, 17 ans.
"Même si on vit dans tel endroit, ça ne définit pas ce qu'on est"
Diakoumba
"Ces jeunes, ce sont des pépites, ils sont riches de tellement de choses (...). Le tout, c'est de les guider un peu, de leur fixer un cadre", souligne Mathilde Chevré.
Le projet rend Nour encore plus fière de son quartier, souvent qualifié de sensible "Pour moi, c'est le meilleur quartier de Nantes (...). Vu que c'est un quartier excentré et populaire, on aime bien attaquer sur le négatif, mais il y a des initiatives qui se créent et je pense qu'il faut les mettre en valeur"
Faire partie d'une rédaction, c'est pour les jeunes un moyen de prendre confiance en eux. "Voir son prénom en bas d'une page, ça peut paraître petit, mais c'est quelque chose d'énorme. C'est quelque chose qu'on a fait avec le cœur, et c'est reconnu." sourit Diakoumba.
Dès juillet, le nouveau numéro sera disponible aux quatre coins de Malakoff et en ligne.