Nantes : les vins issus de la viticulture bio peinent à répondre à la demande des consommateurs

Le vin d'origine biologique est en plein essor. Plus 51% en trois ans. Il y a plus de demande que d'offre. En Pays de la Loire, beaucoup de viticulteurs font le choix de la conversion, comme le marché bio est porteur. Aujourd'hui 14% des surfaces viticoles sont bio, contre 8% il y a 7 ans.

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Au domaine familial de l'Épinay, à Clisson en Loire-Atlantique, la cuvée 2021 a  une saveur particulière. Après dix ans de conversion, tous les vins sont certifiés bio. Ils sont aujourd'hui, 328 viticulteurs bio dans les Pays de la Loire. Soit une centaine de plus en cinq ans. Le bio demande plus de travail, et le résultat s'en ressent, estime Sylvain Paquereau, "Il y a un peu plus d'âme, beaucoup plus de travail, plus de personnes qui s'en occupent, plus de salariés. Depuis que nous sommes passés en bio, nous avons embauché une personne en plus, et nous sommes à la recherche d'une autre personne".

Non loin de là, à La Haye-Fouassière, des bras, il y en a dans les vignes de Jo Landron, pour ses 43èmes vendanges. Le vigneron s'est lancé dans cette démarche de viticulture biologique dans les années 1980. À l'époque, ses collègues dans le Muscadet le prenaient pour un fou.

Respecter la nature

Jo Landron a démarré son métier dans ce que l'on n'appelait pas encore la viticulture conventionnelle. "J'ai pris conscience après 10 ou 15 ans de métier, qu'on ne pouvait pas continuer comme ça ! Il faut évoluer vers plus de respect du sol, le sol nourrit la plante, pour avoir aussi une meilleure expression des terroirs. C'est essentiel de respecter la nature, et ça transparaît dans les vins".

Aujourd'hui, les vins issus de l'agriculture biologique ont de plus en plus la cote auprès des consommateurs. En trois ans, les ventes de vins labellisés bio ont progressé de 51%. Elles ne cessent d'augmenter, malgré un prix à la bouteille plus élevé qu'un vin conventionnel, deux euros de plus en moyenne. Les nouvelles générations de consommateurs en sont demandeuses, ainsi que les clients étrangers. Ici plus de la moitié, des 250 000 bouteilles produites, partent à l'export. 

Jo Landron a prospecté depuis 1984 la possibilité d'exporter sa production, "il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier c'est bien connu, aujourd'hui nous avons 50 ou 52% à l'export, ça a tendance à monter, et à peu près 48% en France".

Du bio à l'export

Chez Sylvain Paquereau, le label bio a aussi boosté les ventes directes, mais surtout, il a permis de décrocher des marchés au Japon et aux États-Unis. Pour le vigneron, ce label est l'avenir de la profession. 

"Je pense qu'on a entre 10 et 15% des vignerons qui sont en bio, et tous les vignerons qui s'installent aujourd'hui, et qui seront présents dans les 20 ou 30 ans qui viennent seront en bio. Un consommateur qui est à l'autre bout du monde, la labellisation AB, Organic Wine, ça lui parle. Forcément !"

Avec près de 5000 hectares, la surface viticole bio dans les Pays de la Loire a progressé de 59% en 5 ans. 

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