L'attaché parlementaire de Valérie Oppelt (2e circonscription, Nantes Centre) est accusé par une autre attachée parlementaire "La république en Marche" d'agression sexuelle, ce que Morgan Simon dément. Une plainte a été déposée.
Il est connu comme "l'homme à la casquette" : Morgan Simon, propriétaire de deux enseignes de pizzerias dans le département, est aussi attaché parlementaire pour la députée Valérie Oppelt - élue dans la deuxième circonscription de Loire-Atlantique, correspondant au centre-ville de Nantes.
Le soir de l'élection d'Emmanuel Macron, il avait pris la pose derrière le couple présidentiel, sweat et large casquette sur la tête, visage souriant. De nombreux internautes s'étaient demandés ce qu'il faisait là. Plusieurs médias avaient mené "l'enquête".
Cette semaine, la rédaction de Médiacités à Nantes a de nouveau tiré le portrait du militant d' "En Marche !", engagé dans le mouvement depuis sa création en Loire-Atlantique, en 2016. Et pour cause : celui-ci aurait démissionné de son poste d'attaché parlementaire suite au dépôt d'une plainte, devant le procureur de la République de Nantes, par l'attachée parlementaire de Philippe Latombe (LREM également) pour agression sexuelle.
Morgan Simon aurait eu des "gestes plus que déplacés" à son encontre, écrit Médiacités suite à un entretien avec la jeune femme. Le harcèlement se serait aussi manifesté par des messages à caractères sexuels, et une image pornographique envoyés sur le Snapshat de la plaignante.
Ce jeudi, Morgan Simon a publié sur son compte Twitter un communiqué de son avocat. Toute l'histoire y est démontée : les éléments présents dans la plainte sont décrite comme des "allégations mensongères qu'il dément catégoriquement". Il affirme se tenir "à la disposition de la Justice" et indique pouvoir apporter des "éléments particulièrement édifiants quand à la fausseté des accusations".
##fr3r_https_disabled##Le Nantais aborde ensuite sa démission, qu'il tient à "démentir formellement (...) n'ayant rien à se reprocher". La députée, ainsi que Stéphane Gachet, ancien représentant départemental du parti LREM en Loire-Atlantique, et François Rugy, président de l'assemblée nationale, ont pourtant confirmé la fin de leur collaboration.
Morgan Simon était jusqu'alors en période d'essai à l'assemblée nationale, a expliqué Valérie Oppelt à Ouest-France, information confirmée par un autre interlocuteur.
"Au regard de son orientation sexuelle bien connue, toute cette prétendue affaire n'est que pure invention", explique ensuite le communiqué publié par Morgan Simon. L'homosexualité du Militant d'En Marche avait été évoquée dans un portrait de Libération, au mois de mai dernier. Pour son avocat, cela pourrait constituer un argument dans le démenti de l'agression sexuelle envers l'attachée parlementaire de Philippe Latombe.
"Il est sous le choc, je ne vous le cache pas", confirme Maitre Joachim Esnault, son avocat. "Et il est prêt à répondre à toute les questions des enquêteurs". Joachim Esnault n'exclut pas de conseiller à son client de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.