Ils travaillent dans le virtuel mais leur précarité est bien réelle. Ces livreurs sont employés par de grandes sociétés comme Uber ou Deliveroo. Ils ont le statut de travailleur indépendant mais dans la pratique ils sont bel et bien dépendants de leur employeur qui ne s'assume pas comme tel.
Souvent grisés par les apparences du travail indépendant (liberté d'horaires, rythme personnalisé) les livreurs-coursiers sont aussi rattrapés par la précarité d'un nouveau type de relation employeur employé. Ils sont en fait rémunérés à la tâche et ne bénéficient d'aucun des droits sociaux auxquels ils peuvent prétendre car leur contrat est souvent celui d'une prestation de service.
Ainsi ce nantais est livreur-coursier pour une grande enseigne du numérique depuis deux ans.
On a pas de droits au chômage, on a des droits à la retraite qui sont au ras de pâquerettes, si on a un accident du travail on est pas couvert parce qu'on a pas d'employeur, si on est malade on a un délai de carences de sept jours avant de toucher une indemnité journalière et encore elles sont trés basses par rapport à des salariés les droits sociaux sont inexistants
Lucille George et Maxime Jaglin sont allés à la rencontre de ces travailleurs du numérique et expliquent les dérives du système.
Le reportage de notre rédaction.
Alors que pour la première fois en France un employeur (la plateforme de délivrance de repas Deliveroo) vient d'être condamné pour travail dissimulé
l'invité du journal régional ce jeudi 7 février sera la sénatrice de la Sarthe Nadine Grelet Certenais. Cette parlementaire a fait une proposition de loi pour encadrer les travailleurs du numérique et renforcer leurs droits.