L'agression s'est produite dimanche après-midi à Nantes. Plusieurs individus s'en sont pris au blogueur azeri Mahammad Mirzali alors qu'il se trouvait à hauteur du quai de la Fosse.
La page YouTube du jeune homme, intitulée "Made in Azerbaijan", est suivie par 265 000 personnes.
Le blogueur azéri Mahammad Mirzali, critique à l'égard du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, a été agressé dimanche à Nantes. Le blogueur, âgé de 27 ans, a été hospitalisé sans que son pronostic vital ne soit engagé.
Mahammad Mirzali a indiqué avoir été agressé "par des individus qui se trouvaient à bord d'un véhicule" qu'ils ont quitté précipitamment pour lui porter "plusieurs coups de poing mais aussi plusieurs coups" de couteau ou cutter avant de prendre la fuite, a indiqué à l'AFP une source policière.
Lundi soir, RSF, Reporters sans frontières, a dénoncé dans un tweet "une tentative brutale de faire taire un critique du régime", appelant les autorités françaises à "faire la lumière sur cette attaque".
Habitué des menaces et chantages à cause de ses publications, Mahammad Mirzali a subi une opération de +6h à l'hôpital. RSF dénonce cette tentative violente de faire taire un critique du régime et demande aux autorités françaises de faire toute la lumière sur cette attaque. [2/2]
— RSF (@RSF_inter) March 15, 2021
"On va te couper la langue"
L'agression s'est produite dimanche à 14h10 sur le quai de la Fosse, dans le centre-ville de Nantes, a également précisé la source policière, expliquant que Mahammad Mirzali s'était présenté comme un "journaliste indépendant".
Le blogueur azeri a été transporté à l'hôpital, sans que son pronostic vital ne soit engagé, et a subi "une opération de plus de 6 heures à l'hôpital". La police a constaté qu'il avait des "entailles au niveau de la nuque, au niveau du front et sur la tête".
Selon Reporters Sans Frontières, Mahammad Mirzali, qui est réfugié en France, est "régulièrement menacé et cible de chantage en raison de ses publications sur YouTube", "il avait déjà été attaqué en octobre dernier."
RSF a assuré que Mahammad Mirzali était "un critique sévère" du président Ilham Aliev et de ses proches et que les assaillants avaient affirmé en l'agressant : "On va te couper la langue".