Pays de la Loire : pas de pic de pollution de l'air pour le moment

On aurait pu s'attendre à une forte dégradation de l'air en Pays de la Loire ces jours-ci du fait du retour de la chaleur. II n'en est rien mais l'air n'est quand même pas de bonne qualité.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La pollution à l'ozone est fréquente en période estivale. Une pollution liée à l'activité industrielle et au trafic routier dont les émissions toxiques sont amplifiées par les rayonnements ultraviolets et les fortes chaleurs.

Mais les relevés faits par les 31 stations de mesure du réseau régional d'Air Pays de la Loire, s'ils ont noté une qualité moyenne à médiocre de l'air ce dernier week-end et ce lundi, n'ont montré aucun pic de pollution.

Pour mémoire, il y avait eu trois pics de pollution à l'ozone en 2019, il n'y en a eu aucun pour le moment en 2020.

A la veille de la Journée nationale de l'air, le 16 septembre qui donnera lieu à diverses initiatives de l'association Air Pays de la Loire, l'organisme a fait un point sur la qualité de l'air dans cette région qui a la chance d'être régulièrement balayée par les vents d'ouest. Un élément déterminant qui, ajouté au fait qu'il y a peu de reliefs, explique que les pollutions ne s'y accumulent pas.

En Pays de la Loire, l'air est de bonne voire très bonne qualité environ 80 % du temps. Il est de qualité moyenne ou médiocre (comme ce lundi 14 septembre) environ 20 % du temps, donc "pratiquement jamais mauvais" nous dit-on à Air Pays de la Loire.

Les stations disposées en différents lieux urbains et périurbains recherchent 24h/24h quatre polluants :

  • L'ozone 
  • Le dioxyde d'azote (trafic routier)
  • Les particules fines PM10 (trafic routier, chauffage bois et activités agricoles)
  • Le dioxyde de soufre (une station a été spécialement implantée près de la raffinerie de Donges émettrice de ce polluant)
     

Un nouvel indice de la qualité de l'air

En janvier 2021, un 5ème marqueur de pollution sera intégré : des particules très fines baptisées PM2, 5 (trafic routier, activité indstrielle et chauffage au bois) qui pénètrent plus encore l'organisme que les PM10. Ce qui permettra d'affiner les bilans de qualité de l'air. 

A la demande de l'Europe, l'échelle de caractérisation de la qualité de l'air comprendra désormais 4 niveaux (au lieu de 3) :
  • Bon
  • Moyen
  • Dégradé
  • Mauvais
On sait d'ores et déjà qu'avec la recherche de PM2,5 et cette nouvelle échelle, la qualité de l'air à Nantes s'en trouvera plus souvent qualifiée de moyenne. Ce qui ne siginifie pas que l'air se sera dégradé mais qu'on utilisera d'autres outils pour l'estimer.
 

Le cas d'école du confinement

Pour les techniciens et ingénieurs d'Air Pays de la Loire, la période du confinement (16 mars au 11 mai 2020) a été, on s'en doute, très intéressante à observer. Jamais auparavant, la circulation n'avait été réduite à ce point. 
Ils ont donc observé que la pollution au dioxyde d'azote avait considérablement baissé pendant cette période (-54% en ville). Mais le confinement a eu peu d'effets sur les PM2,5. On était au printemps, période d'intense activité agricole et pendant laquelle le chauffage au bois était encore utilisé.

Ce qui incite a rappeler que les vieux poêles à bois sont très polluants car générant une combustion de mauvaise qualité.

"Le confinement a été une formidable période pour analyser l'impact de la baisse de circulation sur la qualité de l'air, conclut l'élu régional et président d'Air Pays de la Loire Laurent Gérault. On voit clairement que la mobilité est un enjeu majeur pour la pollution et la possibilité d'agir. Il faut quitter les mobilités traditionnelles pour aller vers les mobilités durables, gaz, électricité."
 

Pas de contrôle des pesticides dans l'air

Reste qu'il serait bon de pouvoir également mesurer régulièrement la présence de produits phytosanitaires dans l'air. Ce qui n'est que trop peu fait aujourd'hui. S'il existe une réglementation européenne sur les quantités de pesticides tolérées dans les fruits et légumes, il n'y en a pas (encore) pour la quantité dans l'air.

Mais l'avenir proche (2021) sera la possibilité pour les habitants des Pays de la Loire de connaître la qualité de l'air extérieur en tous points de la région et avec une prévision sur le lendemain. 

Quant au port du masque, ne croyez pas qu'il permettra de lutter aussi contre les pollutions de l'air. Les gaz et particules fines s'en moquent...
 
Air Pays de la Loire
Air Pays de la Loire, basé à Nantes, est une association qui mesure la qualité de l'air via 31 stations.
Elle publie ses données chaque jour sur son site.
Elle est composée de 88 membres représentants des collectivités locales, de l'Etat, d'industriels et d'associations de protection de l'environnement.
Air Pays de la Loire a fêté ses 40 ans en 2020.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information