Des conditions météo difficiles ont contraint plusieurs vols qui devaient atterrir à Nantes-Atlantique à se dérouter vers d'autres aéroports ce lundi 31 juillet. Explications.
En fin de soirée, ce dernier jour de juillet, plusieurs vols ont été déroutés et n'ont pu atterrir sur la piste de Nantes Atlantique.
À partir de 23h, un vol arrivant de Sicile, puis un autre de Montpellier, de Berlin, de Paris Charles-de-Gaulle ont été détournés, provoquant quelques mouvements de foules dans l'aérogare de Nantes vers les comptoirs concernés pour tenter d'avoir des informations.
Les explications tiennent aux conditions météo. Ce lundi soir, des vents de sud-ouest soufflaient assez fort sur la région avec quelques bonnes rafales.
A Nantes Atlantique, la piste est orientée nord-sud, or, ce lundi soir, les vents d'ouest à sud-ouest qui soufflaient en rafales rendaient complexe le poser.
Plusieurs raisons peuvent empêcher un avion d'atterrir. La force et l'orientation du vent, mais pas seulement.
Il peut y avoir aussi un "plafond" trop bas. C'est-à-dire des nuages trop proches du sol qui cachent la piste au pilote.
"Il y a quelques jours, se souvient un pilote de ligne, j'étais à Charles-de-Gaulle et je n'ai pas vu la piste, j'ai remis les gaz. Quelques instants après, les collègues se sont posés."
Les conditions météo peuvent ainsi changer en très peu de temps.
Pas assez de carburant pour retenter un atterrissage
De plus, après une première tentative avortée et une remise de puissance, le pilote peut estimer n'avoir pas suffisamment de carburant pour risquer de rater une deuxième tentative, reprendre à nouveau de l'altitude et rejoindre un aéroport de dégagement tout en ayant une réserve de pétrole suffisante pour sa sécurité. Dans ce cas, il met le cap directement, après la première tentative, sur son aéroport de dégagement. Cela dépend donc de la quantité de carburant que l'avion a embarquée.
"Certaines compagnies prennent juste de quoi faire une tentative, explique ce pilote. Cela dépend de la politique de la compagnie. Emmener trop de carburant, c'est consommer plus et dégager plus de CO2."
Déroutés à la demande de la DGAC
Selon la direction de Nantes Atlantique, c'est à la demande de la Direction Générale de l'Aviation Civile que les vols se sont déroutés vers d'autres aéroports ce lundi 31 juillet. Si certains types d'appareil ont pu atterrir, d'autres devaient être détournés. Cela ne serait donc pas lié à la compagnie mais à l'avion.
"Les conditions météorologiques étant changeantes, selon le moment où les avions se sont présentés, explique la DGAC. Il y a eu quelques opportunités d’atterrissage en piste 03 (face au nord) en raison de rafales de vent moins fortes, et ces atterrissages se sont déroulés en conformité avec les limitations des différents types d’aéronefs. Certains appareils ont dû alors se dérouter vers un autre aéroport."
Ce mercredi 2 août, un coup de vent est annoncé avec des rafales d'ouest de 80 km/h. Il n'est pas impossible que cela pose encore des problèmes sur l'aéroport de Nantes Atlantique.