Portrait. Danseuse, chaudronnière et formatrice en soudure en prison, les 1 000 vies d'Emmanuelle

Elle est à la fois danseuse, soudeuse et formatrice en prison. Emmanuelle Calac a exploré l’Amérique du Sud, où elle s’est passionnée pour la soudure et la bijouterie. Après avoir ouvert une boutique à Nantes, la Rezéenne s’est reconvertie en grosse soudure - un métier qu’elle apprend maintenant aux détenus de la prison de Nantes.

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Un voyage qui change la vie

Dans le parcours d’Emmanuelle Calac, rien ne s’est passé comme prévu. D’abord étudiante en psychologie, elle quitte la France à 20 ans pour voyager en Amérique du Sud. Elle ne devait y rester qu’un an, elle y restera six. "Je suis arrivée au Pérou, après je suis allée en Équateur, je me suis stabilisée en Colombie. J’ai eu deux enfants", explique-t-elle. C’est là qu’elle y découvre le métal et la bijouterie, qui complètent la liste de ses passions.

De la danse classique au tango argentin

Le premier amour d’Emmanuelle, c’est la danse. "J’ai commencé la danse classique à 6 ans. Après, j’ai bifurqué sur d’autres danses, avec une obsession pour le tango argentin. J’avais comme une intuition. En Amérique du Sud, j’ai beaucoup dansé. J’ai goûté à toutes ces danses extrêmement riches. Je pratique aussi la danse contemporaine, la danse théâtre. J’essaie d’englober tout ça et d’en faire quelque chose de libre."

La soudure pour faire danser le métal

Une fois rentrée en France, Emmanuelle a tenu quelque temps une boutique dans le centre de Nantes. Puis, elle s’est formée à l’AFPA, au métier de soudeur, pour faire danser le métal. "Je me suis réorientée en grosse soudure. J’avais déjà, quand j’étais bijoutière, énormément envie de travailler le métal en grand. C’était vraiment quelque chose qui m’appelait. Donc je me suis dit que c’était l’occasion, et je me suis formée, j’ai fait une spécialisation en inox. Je me suis formée aussi en chaudronnerie, et j’ai travaillé finalement une dizaine d’années en intérim."

Formatrice derrière les barreaux

À la suite de sa formation, son école recherchait un formateur en soudage pour le centre de détention de Nantes. Elle s’est portée volontaire. "Je travaille en prison depuis cinq ans. J’ai un groupe de douze personnes environ. Ça s’est très bien passé dès le début. On leur fait passer des qualifications en soudage. En termes d’expérience humaine, c’est magnifique."

 Article écrit en collaboration avec Marine Saint-Germain

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