C’est l’un des plus importants sculpteurs contemporains animaliers. Michel Bassompierre, 75 ans, ne cesse de modeler dans son atelier du vignoble nantais. Après une exposition de ses ours et gorilles géants dans le quartier Haussmann à Paris, le sculpteur a déjà un autre projet pour le zoo de Beauval.
La sculpture et Michel Bassompierre, c’est une histoire d’amour qui dure depuis plus de 50 ans. Dès son plus jeune âge, Michel Bassompierre se passionne pour le dessin, et plus particulièrement les animaux. Avec une mère artiste plasticienne, et un père scientifique "qui avait ses entrées au Muséum d’Histoire Naturelle", le jeune Michel ère entre le Jardin des Plantes et le zoo de Vincennes, où il tombe sous le charme des animaux. "Depuis mes 4 ou 5 ans, je n’ai pas arrêté de les dessiner, parce que c’est ce qui me travaille le plus l’esprit."
Formé aux Beaux-Arts de Rouen, Michel Bassompierre s’inspire notamment du sculpteur animalier François Pompon. Ses sujets de prédilection : les ours, les chevaux, les éléphants d’Asie et les gorilles. "Comme ils sont très ronds, ils se prêtent parfaitement à la sculpture", explique-t-il.
Et pour réussir à saisir leurs subtilités, être "juste" sculpteur ne suffit pas. Pour Michel, "il faut aussi être animalier, c’est-à-dire avoir une grande connaissance de l’animal. J’ai besoin de les étudier, de les comprendre, comprendre aussi la morphologie osseuse de l’animal, la taille des muscles, des tendons. C’est une approche scientifique. Il faut être anatomiste, dessinateur, et modeleur, c’est-à-dire sculpteur."
Le secret de Michel Bassompierre, ce sont ses 50 ans "d’étude, d’enregistrement, qui font qu’on devient un professionnel d’une forme. Quand on est sculpteur, on a besoin d’avoir l’animal tout près de soi". Et quand on lui demande si, au bout d’un demi-siècle, il n’en a pas assez de modeler des ours, il répond : "on n'est jamais rassasié. En faisant mes sculptures, je continue à faire mes jouets. Et j’ai l’intention de continuer longtemps, tout seul dans ma grotte". Comme un ours, finalement.
Pour travailler, j’ai besoin d’être seul dans mon atelier. Je suis tout seul avec mes rêves, avec mon arche de Noé. Il y a un roman qui dit que les oiseaux se cachent pour mourir, moi je dis que les ours se cachent pour vivre.
Michel Bassompierresculpteur animalier
Après le succès de son exposition d’ours et de gorilles géants à Paris, dans le quartier Haussmann, Michel Bassompierre travaille sur un nouveau projet : un panda pour le zoo de Beauval. "C’est très complexe, car le panda a un crâne très particulier. Ça me fait sortir de ma zone de confort".
Article écrit en collaboration avec Marine Saint-Germain
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