Ce 14 février, 98 arbres ont été abattus et 88 autres élagués sur le site de l'hôpital Laennec à Nantes, pour permettre aux hélicoptères d'atterrir et de décoller. Une intervention devenue indispensable pour maintenir l'activité des héliSMUR.
Les engins de chantier sont à pied d'œuvre depuis ce matin 14 février à proximité de l'hélisurface de l'hôpital Laennec à Nantes. Près d'une centaine d'arbres doivent être abattus et une centaine d'autres élagués. Située à l'entrée du centre hospitalier, cette zone permet aux hélicoptères de secours d'atterrir et de décoller.
Mais des difficultés d'accès, en raison notamment de la hauteur des arbres, a perturbé le trafic des hélicoptères depuis plusieurs mois.
Responsable des décollages et atterrissages, la compagnie Babcock France, qui assure l'exploitation des hélicoptères du Samu, est soumise à "une réglementation de plus en plus exigeante", explique l'hôpital Laennec. Une étude menée par Babcock France a donc abouti à "une injonction de mise en conformité des cônes d’atterrissage (ou zone d’approche) et de décollage", poursuit l'hôpital.
Après une étude menée par une société d'élagage, "sans solution alternative et face à l’enjeu prioritaire de garantir aux patients une prise en charge aussi rapide qu’efficace, la décision a été prise de procéder à ces abattages", confirme l'hôpital.
1 200 interventions en 2021
Le CHU précise s'être engagé "à respecter scrupuleusement le plan de reboisement prévu par Nantes-Métropole". Il s'effectuera à l’automne et "sera composé d’essences d’arbres compatibles avec la proximité de l’hélistation et plantés sur une zone plus étendue". Les bois coupés seront recyclés et valorisés en bois de chauffage.
La région dispose de trois appareils de secours à Nantes, Angers et La Roche-sur-Yon. 1200 interventions ont été réalisées en 2021, dont la moitié depuis Nantes. Elles concernent à la fois le déplacement en urgence d'équipes médicales et le transfert de patients d'un établissement à un autre.
Le budget de fonctionnement des trois héliSMUR de la région, environ 4 millions d'euros par an, est pris en charge par l'ARS des Pays de la Loire.