170 exposants sont réunis au parc du Grand-Blottereau à Nantes tout le week-end pour la 35e Folie des plantes. Au programme : artisanat d'art, marché solidaire et réchauffement climatique. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs de végétaux.
Pépiniéristes, collectionneurs, associations horticoles locales. 170 exposants sont rassemblés ce week-end à Nantes.
Initiée il y a 35 ans par les jardiniers de la Ville, "la Folie des plantes" est devenue un incontournable de la rentrée pour tous les amoureux des végétaux et du jardinage et l’une des plus importantes expo-ventes de plantes en France : 40 000 visiteurs se retrouvent chaque année au parc du Grand-Blottereau.
Ce week-end dédié au végétal est l'occasion de redécouvrir et de flâner au milieu des 25 hectares du Parc, labellisé "Eco Jardin" depuis 2013.
Comment économiser l'eau en période de sécheresse ?
Lancement officiel de La Folie des Plantes au parc du Grand Blottereau @nantesfr . Rdv tout le week-end avec 40 membres des Ecossolies. Agriculture paysanne, transformation artisanale, réemploi, sensibilisation à l'environnement : découvrez l'économie sociale et solidaire locale! pic.twitter.com/Y9hnPLgaAW
— Les Ecossolies (@Ecossolies) September 3, 2022
Cette année plus que jamais, la sécheresse et les fortes vague de chaleur sont venues rappeler l’importance d’économiser la ressource en eau. Les jardiniers du potager du Grand-Blottereau partagent donc des conseils pratiques pour réduire la consommation d’eau potable au jardin : choix des plantes, protection des sols, récupération de l’eau et techniques d’arrosage.
Sur le jardin expérimental du Grand Blottereau toutes les alternatives sont à l'étude. "Le but ici c'est de faire des test pour arriver à cultiver sans trop arroser", explique Magali Rouillard, jardinière à la ville de Nantes.
"Pour cela on a plusieurs bac avec des tests différents. Il y en a un où on va arroser à la main. Tout est mesuré, tout est contrôlé. On sait précisément combien de litres on utilise. Il y en a un autre où on a enterré des poteries et on a enfin un arrosage goutte à goutte, doux et régulier. L'eau s'écoule deux, trois heures par jour, parfois tous les deux ou trois jours selon la météo. Toutes les plantes sont plantées au même endroit et on observe comment ça pousse".
Au final, le légumes récoltés sont pesés et le nombre de litres d'eau utilisés pour les faire pousser est calculé au millilitre prés. "Du coup le public peut se rendre compte ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas."
Sous les feuilles du potager, Magali désigne les oyas. C'est la technique la plus économe. " Ce sont des poteries qui ont une porosité faite de telle manière que l'eau peut s'écouler tranquillement. Il suffit de les enterrer dans les sols. Les racines ainsi peuvent pomper l'eau au rythme qui leur convient. Ça c'est vraiment très important. Nous les avons acheter à un potier mais il est possible de les confectionner soi-même."
Laurence, une passante s'arrête pour en savoir en plus. "Je viens d'en acheter un". "II faut les mettre au milieu de l'espace cultivé et les enfoncer le plus possible. Le fait d'être enterré va limiter les effets des rayons du soleil et l'eau ne risque pas de s'évaporer. Ainsi, seules les plantes vont puiser", lui explique Magali.
"Nous on les obstrue avec un bouchon pour que les insectes ne se noient pas. On les remplit dès qu'ils sont vides, et on s'aperçoit que les racines se collent au pot", précise la jardinière. "On le voit là avec les patates douces". Magali montre le légume qui se dévoile en surface. "Là c'est la partie immergée de l'iceberg, dessous on a un spécimen qui doit peser 4 ou 5 kilos ! "
"Mon mari est un véritable passionné. Pour son anniversaire, je lui ai offert un oya. Dans la famille on le surnomme Jean de Florette. Mon épouse essaie de récupérer de l'eau par tous les moyens. L'oya est naturel et respecte le rythme de la plante. Je n'ai jamais encore vu ce que ça pouvait donner sur un jardin. Là du coup je vois que ça fonctionne bien.
"Oui bien sûr aujourd'hui il faut tenir compte du réchauffement climatique. la biodiversité en souffre. Il faut s'adapter dans notre vie de tous les jours", conclut Laurence.
La question qui revient le plus souvent ? "Quelles plantes en cette période de sécheresse ? "
"Il faut réfléchir Méditerranée. On voit que les plantes du sud remontent de plus en plus vers le nord. Elles sont capables d'encaisser le froid et résistent aux coups chauds l'été", conclut Magali.
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