Il le vit comme la fin de sa traversée du désert. Démissionné du gouvernement en 2018 après l’affaire des homards, François de Rugy revient sur le devant de la scène politique, tête de liste de la majorité présidentielle pour les élections régionales. Et propose "une écologie du progrès".
François de Rugy s’affiche comme un écologiste, une conviction dit-il, même si sa couleur politique a souvent changé.
Le militant contre l’aéroport de Notre Dame des Landes est aujourd’hui un fervent défenseur de la 5G, de l’implantation d’une plateforme logistique pour Amazon à Montbert près de Nantes, d’un parc technologique au Carnet et d’un surf park à Port Saint Père.
Il fustige d’ailleurs ce qu’il appelle "l’écologie de la décroissance" d’Europe écologie les Verts.
Un parcours politique au plus près du pouvoir
La politique, François de Rugy est tombé dedans très jeune. A 18 ans, il adhère à génération écologie puis rejoint les Verts à 25 ans.
Elu conseiller municipal puis adjoint de Jean Marc Ayrault en 2001 à la mairie de Nantes, il devient député en 2007, à la faveur d’un accord avec le Parti Socialiste.
En 2016 il quitte Europe Ecologie les Verts, fonde son propre parti Ecologistes ! et rejoint le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale. En 2017, il est candidat à la primaire de la Gauche en vue de l'élection présidentielle. Mais contrairement à son engagement, il ne soutiendra pas Benoît Hamon et rallie Emmanuel Macron.
Un ralliement qui lui permet d’accéder à la présidence de l’Assemblée Nationale en juin 2017. En septembre 2018, il est nommé ministre de la transition écologique en remplacement de Nicolas Hulot.
Mais il ne connaitra pas longtemps les ors de la République. Après les révélations de Médiapart sur son utilisation des fonds publics, il démissionne en juillet 2019.
Redevenu député, il échoue à se faire élire président du groupe LREM à l’Assemblée Nationale et se lance dans la bataille des élections régionales.
Candidat pour relancer l’économie
Son crédo aujourd’hui, c’est son appartenance à la majorité présidentielle, nécessaire dit-il pour relancer l’économie. "L’Etat et la région doivent être main dans la main pour développer l’économie et faire face à la crise".
Il propose d’ailleurs un guichet unique entre l’Etat et la région pour mieux gérer les aides aux entreprises. Il a aussi pour programme un livret d’épargne populaire pour investir dans les entreprises régionales.
Une écologie de la croissance
Face à ses anciens alliés d’Europe Ecologie les Verts, François de Rugy prône une écologie de développement.
"Si on additionne les oppositions aux projets d’aménagement, plus rien n’est possible dans notre région. C’est la décroissance" assure le candidat de la République en Marche.
Plateforme d’Amazon, parc technologique au Carnet, méthaniseur XXL à Corcoué sur Lorgne : François de Rugy soutient tout ce qui cristallise l’opposition écologiste qu’il qualifie de radicale. Soutenir ces projets, c’est pour lui, soutenir l’emploi.
Adversaires et alliés
Face à la gauche, il revendique le choix de l’ouverture des lignes ferroviaires à la concurrence pour toutes les lignes TER, affirmant que la concurrence est une bonne chose.
Ses adversaires, ils sont socialistes et écologistes mais dans cette campagne, François de Rugy se garde bien d’attaquer Christelle Morançais.
S’il dit avoir une chance d’emporter la région, il ménage la présidente LR sortante en vue du second tour. Et voudrait bien mettre en pratique dans la région le crédo présidentiel du ni Droite ni Gauche.
Retrouvez l'ensemble des vidéos de ces élections 2021 dans notre playlist Youtube ci-dessus (débats pour les départementales, pour les régionales, émissions spéciales de Dimanche en Politique...) Bon visionnage !