Frédéric Duthil est une légende de la Solitaire du Figaro. Il participera pour la 12e fois de sa carrière à cette course mythique.
Frédéric Duthil, c'est la navigation chevillée au corps. En plus de son activité de skipper, il gère Technique Voile, à la Trinité-sur-Mer, en Bretagne. C'est une PME de 25 salariés qui travaille pour les grands constructeurs de bateaux mais aussi pour les skippers professionnels.
"Cette année on a produit pas moins de 70 voiles pour la Solitaire du Figaro", explique le skipper de 48 ans. Si les bateaux sont tous les mêmes, des Figaro Bénéteau 3, chaque voile peut être personnalisée en fonction des préférences des navigateurs.
4 podiums en 12 participations
Mais la voile n'est pas le premier amour de Frédéric Duthil. Il a longtemps pratiqué la planche à voile et même participé aux présélections pour les Jeux Olympiques d'Atlanta et de Sydney, en 1996 et en 2000.
Mais à partir de 2004, il entame sa deuxième carrière de sportif de haut niveau. Il participe cette année pour la première fois à la Solitaire du Figaro, course dont il tombera amoureux.
C'est presque une drogue. Quand on est un sportif passionné de voile c'est génial. J'ai été bercé par cette course avec Jean Le Cam, Michel Desjoyaux ou Philippe Poupon. Même quand je faisais de la planche je me disais que je ferais cette course un jour.
Frédéric DuthilFrance 3 Pays de la Loire
Un rêve qu'il a bien fait de poursuivre. Entre 2007 et 2009, il enchaîne trois podiums sur la Solitaire du Figaro, mais n'aura jamais réussi à terminer en première position. Pour la 53e édition, le Normand se montre prudent, mais ne dirait pas nom à une belle performance.
"Avec de l'expérience et un peu de chance, ça peut passer"
"Cette année, je ne pars pas pour gagner parce que je n'ai pas l'entraînement. Je n'ai pas le physique des jeunes qui sont les leaders de la série. Par contre, c'est une course d'expérience, avec un petit peu de pratique et un petit peu de chance, pourquoi pas ça peut passer."
En 2020, Frédéric Duthil avait tout de même terminé en deuxième position, derrière Armel Le Cléac'h, pour décrocher son troisième podium en 12 participations. À 48 ans, le skipper reste toujours au contact du haut niveau.