5,10, parfois jusqu'à 20 bêtes dérobées. Rien ne semble arrêter les voleurs de moutons et tout particulièrement en Loire-Atlantique. 70% des vols de brebis et d'agneaux en France ont lieu dans ce département.
350 animaux ont déjà disparu depuis le début de l'année en Loire-Atlantique.
Dans sa tournée matinale, Florence Colas avance avec la peur au ventre. Il y a une semaine, 20 moutons lui ont été dérobés. Pour la troisième fois en un an.
"Dans les trois vols, on a perdu nos agneaux, on a perdu nos reproducteurs, donc il faut recommencer à zéro, explique l'éleveuse, donc là, au niveau du mouton, je n'aurai pas de vente avant deux ans".
Une perte estimée à 8 000 euros. L'éleveuse qui ne se tirait pas encore de salaire se retrouve au chômage technique jusqu'en septembre.
Le phénomène n'est pas nouveau. Un collectif d'éleveurs est né il y a deux ans. Pour dénoncer ce fléau, ils ont lâché 350 bêtes dans les rues de Nantes en juin dernier. Ainsi, Gaëtan Lefeuvre a été reçu par le préfet pour trouver des solutions.
"Des subventions peut-être pour l'achat de matériel de surveillance, comme des caméras, explique l'éleveur, il y aura aussi, j'espère, un peu de financement pour faire avancer la géolocalisation".
Selon la Gendarmerie, l'une des explications pourrait être la forte demande d'agneaux lors des fêtes pascales, des voyageurs orthodoxes qui n'ont pas pu rentrer dans les pays de l'Est avec le confinement.On essaie de se trouver des combines comme on peut. Avant quand j'allais voir les moutons, je les regardais comme ça, maintenant je les compte
Au premier semestre, en France, 70 % des vols de moutons ont eu lieu en Loire-Atlantique.
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