Plusieurs centaines d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont commencé à affluer samedi matin sur le site du projet contesté pour leur rassemblement estival annuel, premier test de mobilisation depuis la victoire du "oui" à la consultation locale.
"Notre but commun, c'est la lutte contre Notre-Dame-des-Landes. Le 26 juin (date de la consultation, ndlr), ils (les porteurs du projet) pensaient la tuer, ça n'a fait que la renforcer au contraire. On est plus combattif que jamais", a lancé Dominique Fresneau, co-président de l'Acipa, principale association d'opposants au nouvel aéroport, en donnant le coup d'envoi en milieu de matinée de ce seizième rendez-vous annuel, intitulé "Semailles de démocratie".
"Il y aura bien sûr une 17e édition. Vous pouvez déjà retenir la date du premier week-end de juillet 2017. On sera toujours là", a-t-il ajouté depuis la tribune d'un des neuf chapiteaux montés dans un grand champ en bordure d'une route de contournement de la future infrastructure, au nord-est de la Zad, la zone d'aménagement différé dédiée au projet, rebaptisée "zone à défendre" par les opposants.
Le 26 juin, les électeurs de Loire-Atlantique ont voté à 55,17% pour le "oui" au transfert de l'actuel aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, lors d'une consultation voulue par François Hollande pour sortir du "blocage" sur ce dossier vieux de 50 ans qui fait l'objet d'une farouche opposition sur le terrain, comme devant les tribunaux. L'exécutif a depuis réaffirmé que l'évacuation de la "Zad" aurait bien lieu cet automne, avant de lancer les travaux sur le site.
"Cette victoire du oui est toute relative. Aujourd'hui, notre détermination est intacte, l'opposition du projet reste légitime", a déclaré Katell Andromaque, membre de la Coordination des opposants.
Une quarantaine de forums et de débats sont prévus tout le week-end, ainsi que des concerts et une traditionnelle "occupation du ciel", avec un envol de lanternes samedi soir.
avec AFP