Ce mercredi 21 mars 2018, Sébastien Lecornu était à Notre-Dame-des-Landes et notamment sur l'ex-"route des chicanes" traversant la ZAD, Une visite de terrain après les entrevues d'hier à Nantes.
Lors d'un entretien mené à la préfecture avec tous les représentants concernés, le secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, a confirmé, l'Etat privilégie une "solution individuelle" pour le projet agricole sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, "tournant le dos" définitivement à une gestion collective inspirée du Larzac, promue par les opposants à l'ex-projet d'aéroport.
Cette "approche individuelle" de la gestion des terres a été un point de "désaccord", a reconnu le secrétaire d'Etat, qui dit avoir "indiqué très clairement" aux opposants que le Larzac "n'était pas le modèle que l'Etat retenait". Il a rappelé "le calendrier en termes d'état de droit", et l'échéance fixée par le gouvernement au 31 mars pour que les occupants de l'ex-emprise aéroportuaire régularisent leur situation.
Sur le terrain avec les maires
Le secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu a emprunté la route départementale 281 du sud au nord pour "constater" les travaux de réfection et le "retour à l'état de droit".
Escorté par les gendarmes, le cortège a pénétré sur la route peu avant 9H30 au Bois Rignoux, à La Pâquelais, avant de marquer deux arrêts, au niveau de l'ex-"Lama fâché", puis du lieu-dit "Les Planchettes". Accompagné de la préfète de région, Nicole Klein, et du maire de Notre-Dame-des-Landes, Jean-Paul Naud, le ministre est, à chaque fois, descendu de son véhicule pour marcher sur la route et constater l'avancement des travaux, se disant "content surtout de voir la zone de travaux".
Un groupe d'occupants, dont certains avaient le visage dissimulé a interpellé le ministre, "Ce n'est pas avec les travaux que vous normaliserez la ZAD". Une banderole sur un bas-côté proclamait "Nous souhaitons que l'Etat respecte nos modes de vie. Nous souhaitons que la société acte le changement".
► Récit Xavier Rolland