Notre-Dame-des-Landes : pour la CCI, une extension de Nantes-Atlantique ne serait "pas raisonnable"

Une étude commandée par la chambre de commerce et d'industrie souligne, selon son président Jean-François Gendron, la "complexité" d'une extension de l'aéroport actuel, compte tenu notamment de l'évolution de la réglementation environnementale.

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Comme en 2015, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) des Pays de la Loire a commandé au cabinet Ernst & Young une étude sur le projet d'extension de l'aéroport Nantes-Atlantique, alternative évoquée à son transfert sur le site de Notre-Dame-des-Landes.

Le président de la CCI, Jean-François Gendron, a remis lundi 16 octobre le rapport aux médiateurs chargés par le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot de statuer, avant le 1er décembre, sur la suite à donner au projet.

Le document, lui, ne sera pas rendu public dans un premier temps. "Nous avons décidé de laisser la primeur aux médiateurs", explique Bénédicte Rouault, chargée des relations institutionnelles au cabinet du président de la CCI Pays de la Loire.

Jean-François Gendron n'a pas attendu cette diffusion pour juger que cette "étude sérieuse, faite par un cabinet indépendant, permet de clôturer le dossier d'extension éventuelle de l'aéroport actuel d'une façon claire, nette et précise, à cause des nouvelles lois et à cause du temps que ça prendrait, plus de dix ans pour éventuellement avoir la possibilité de faire une extension".

"10 ans" pour un projet d'extension

L'étude ne semble pourtant pas exclure pas la possibilité d'extension. Et ne contient pas de "preuves formelles", selon Bénédicte Rouault, que l'impact environnemental du projet à Nantes-Atlantiques soit trop important pour envisager cette solution. Cependant, "les enjeux de préservation et la richesse faunistique du Lac de Grand Lieu (...) sont tels qu’il va être difficile de compenser les atteintes à la biodiversité faites par une éventuelle extension de long terme Nantes-Atlantique", continue Bénédicte Rouault.

"Et en bout de course, il n’est pas garanti que cela soit autorisé par la Commission européenne, au regard du zonage de protection Natura 2000, alors même que NDDL est un site qui présente une biodiversité moindre, ce qui est reconnu par d’autres acteurs que nous, dont le CGEDD [Conseil Général de l'environnement et du développement durable, ndlr]".

En 2016, le CGEDD avait effectivement souligné que les données actuelles n'indiquaient pas "d'enjeu majeur" de biodiversité sur Notre-Dame-des-Landes. Tout en indiquant plus loin qu'une une croissance du trafic à Nantes-Atlantique "ne semblerait pas se traduire par un dérangement spécifique" pour la faune du lac de Grand-Lieu. Sur le coût environnemental des deux alternatives, les différents acteurs se renvoient une nouvelle fois arguments et rapports. 

"Ce n'est pas impossible d'agrandir, mais on repartirait à zéro car la loi sur la biodiversité a changé et s'est complexifiée. On en a pour minimum dix ans", explique à l'AFP Jean-François Gendron, favorable au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. "La grande nouveauté, c’est vraiment que l’arsenal juridique national aujourd’hui est plus complexe que lorsque le premier dossier qui avait constitué pour lancer le projet Notre-Dame-des-Landes", complète Bénédicte Rouault. Le temps nécessaire, plus que la faisabilité potentielle d'une extension de Nantes-Atlantiques, est mis en avant par la CCI.

Au niveau européen, l'aménagement d'une extension aussi proche d'une zone natura 2000 nécessiterait une dérogation, attribuable, selon la CCI, uniquement si "aucune solution alternative au projet initial, plus respectueuse de l’intégrité des sites Natura 2000, ne puisse être privilégiée". Au vu des confirmations successives des tribunaux français et européens sur le projet de Notre-Dame-des-Landes, la possibilité de ce recours juridique pourrait être compromis d'un point de vue légal.

Synthèse de la CCI sur l'étude Ernst & Young concernant la faisabilité d'une extension Nantes-Atlantique

 

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