Les agriculteurs se mobilisent contre le projet de suppression du dispositif d’allégement des charges des employeurs de saisonniers (TODE) : une mesure qui impacterait directement la rentabilité des exploitations agricoles.
Les agriculteurs se mobilisent ce lundi 24 septembre partout en France contre le projet de suppression du dispositif d’allégement des charges des employeurs de saisonniers.
La fin de ce dispositif qui existe depuis 1985, entraînerait un coût supplémentaire d'environ 200 euros par mois et par salarié explique Laurent Berger, exploitant à Basse-Goulaine en Loire Atlantique. "Au total, l'impact sera de 150 000 euros sur mon exploitation", ajoute-t-il.
Il souligne aussi l'incohérence du gouvernement qui demande aux agriculteurs de réduire l'usage des produits phytosanitaires alors même que cette réduction nécessite plus de main d'oeuvre : une équation impossible si le coût du travail augmente sur les exploitations.
En Pays de la Loire, 78 000 contrats de travail seraient menacés par la suppression de cette exonération, affirme la FRSEA Pays de la Loire. Ses représentants doivent être reçu ce 24 septembre par la Préfète.
Aujourd'hui rendez vous avec la Préfète de Région @paysdelaloire contre la fin de l'éxonération #TODE avec @MMaraichers, @fnphp_officiel, @FNPFruits, @LegumesdeFrance, @vigneronindep, @FRSEA_PDL et @JApaysdelaloire. Emplois menacés
— FRSEA_PdeL (@FRSEA_PDL) 24 septembre 2018
Annoncée le 19 septembre dernier par Edouard Philippe, la fin de cette exonération est incluse dans le projet de loi de finance 2019, présenté ce lundi 24 septembre en conseil des ministres par le Premier Ministre.
Si cette décision se confirme, elle entraînera une hausse du coût du travail saisonnier, et par voie de conséquence réduira la compétitivité du secteur agricole français, dénonce le principal syndicat agricole français. "Le coût du travail saisonnier est déjà 27% plus cher qu’en Allemagne et 37% plus cher qu’en Italie ; on ajoute une charge supplémentaire de plus de 144 millions d’euros pour les employeurs de saisonniers", souligne la FNSEA.
"Les agriculteurs seraient les SEULS à subir une hausse de charges sociales en 2019!" dénonce pour sa part Christiane Lambert, présidente de la FNSEA dans un tweet.quand les règles seront équitables en Europe...@FNSEA @StTRAVERT @C_MORANCAIS @TeamMacronPR @j_saintraymond @ChLambert_FNSEA @lemainelibre @FNPFruits @RFoissey @marcrauffet @DanielSauvaitre @fdescrozaille @OuestFrance72 @fdsea72 @ pic.twitter.com/D6Jv8te2e1
— gautier charlie (@gautiercharlie) 31 août 2018
Dans l'Hérault, les arboriculteurs, déjà fragilisés par la concurrence espagnole ont protesté en arrachant au bulldozer et à la tronçonneuse des arbres fruitiers.
Voici ce qui attend le verger si la hausse du coût du travail saisonnier se confirme ! @StTRAVERT @EPhilippePM @fnsea @FDSEA34 pic.twitter.com/5uJd3IRE4u
— Josselin St-Raymond (@j_saintraymond) 21 septembre 2018