En octobre, la jungle de Calais était démantelée et les migrants répartis dans des centres d'accueil dans toute la France, pour constituer leur dossier de demande d'asile. Le centre de vacances de Saint-Brévin a été l'un des premiers à recevoir des migrants.
A Saint-Brévin-les-Pins, le centre de vacances du CCAS a été l'un des premiers à recevoir un bus. 50 migrants sont arrivés le 24 octobre 2016, après dix heures de bus depuis Calais.
Interviewés : Patricia Michon, bénévole; Amasmane Ahroon, Soudanais; Yannick Josselin, membre du collectif des Brévinois Atterrés
Reportage réalisé par Eléonore Duplay, Vincent Raynal et Sophie Boismain
A Saint Brévin, à leur arrivée, les choses n'ont pas été faciles. Les migrants ont suscité une violente opposition et le centre qui devait les accueillir a même été la cible de tirs de carabine.
Hostilité à la venue des migrants
Dans ce centre, ils ne sont plus que 35. Une partie d'entre eux est désormais logée ailleurs, le temps que leur dossier de demande d'asile soit étudié. Le centre fermera à la fin du mois d'avril et redeviendra un lieu dédié aux vacances.En attendant, les pièces communes ont été transformées en salles de casse. Les migrants aprennent les rudiments de la langue française, avec des cours plusieurs fois par semaines. Plus de 120 personnes viennent enseigner bénévolement.
D'ici la fin du mois d'avril, la plupart des migrants seront officiellement des demandeurs d'asile. Ils quitteront alors Saint-Brévin pour d'autres logements dans la région.