Deux rassemblements se sont tenus samedi à Saint-Brévin (Loire-Atlantique), l'un pour s'opposer à l'accueil de 70 migrants dans cette ville et l'autre pour apporter son soutien à ce projet dans le cadre du démantèlement de la "jungle" de Calais.
Près de 200 personnes étaient présentes devant l'hôtel de ville entre 11h00 et 12h00, selon la préfecture de la Loire-Atlantique qui a précisé que les deux manifestations se sont déroulées sans incident.
Opposants et partisans, autour de 100 personnes par groupe, se sont lancé "quelques invectives", ajoute la préfecture qui avait mobilisé des gendarmes sur place. Le maire DVD de la commune Yannick Haury a appelé le gouvernement à "une concertation avec les élus locaux". Il a publiquement regretté avoir été "mis devant le fait accompli" avec l'arrivée prévue de 70 migrants dans un centre de vacances d'EDF. "La méthode n'est pas la bonne", a-t-il insisté.
Le maire s'interroge sur l'accompagnement social de ces migrants et la durée de leur hébergement. L'élu assure que "les mairies n'ont pas les moyens d'assurer la logistique".
Selon un document interne du ministère de l'Intérieur révélé mardi, 12.000 places environ seront nécessaires d'ici la fin de l'année pour héberger les migrants venus du campement calaisien, qui ne cesse de grossir, et du futur centre de pré-accueil de Paris, qui orientera les migrants vers un hébergement plus pérenne.
Avec AFP