La jungle de Calais devrait être démantelée. Les migrants qui fuient la Syrie doivent être accueillis. Et pour cela, l'Etat cherche des lieux, partout en France. Saint-Brévin les Pins fait partie des communes présélectionnées,sans que le maire n'ait son mot à dire.
La commune de Saint-Brévin les Pins pourrait accueillir des réfugiés dans les semaines ou mois à venir. Vous le savez le gouvernement a annoncé le démantèlement de la jungle de Calais. Un site de la ville est susceptible d'héberger des demandeurs d'asile. Une décision prise sans concertation et dénoncée par le maire de Saint-Brévin.
C'est le centre de vacances appartenant à la caisse centrale des activités sociales d'Edf qui a été présélectionné pour accueillir temporairement des migrants. L'entreprise publique propriétaire des lieux a donné son accord comme pour d'autres sites qu'elle possède ailleurs en France. Une annonce qui a surpris le maire de Saint-Brévin prévenu par un appel téléphonique en début de semaine.
Dans la petite station balnéaire de 14 000 habitants, cette annonce pas encore confirmée, suscite de nombreuses réactions.
>> VIDÉO. Le reportage de Myriam N'Guénor et Christophe Amouriaux
Le Front National de Loire-Atlantique refuse l'accueil de migrants à Saint-Brevin-les-Pins
Dans un communiqué de presse, le Front National de Loire-Atlantique s'oppose vivement à l'accueil des migrants à Saint-Brévin :
"Le Front national (FN) de la neuvième circonscription de Loire-Atlantique vient d’apprendre par les journaux le projet concernant une arrivée de soixante-dix migrants à Saint-Brevin-les-Pins. Les explications de la Préfecture de Loire-Atlantique sont les suivantes : « Nous sommes à la recherche de locaux, et pour le local trouvé, nous avons l’accord des propriétaires. » Le propriétaire, en l’occurrence, est le propriétaire du centre de vacances de Saint-Brevin, ERDF/GDF, donc l’Etat français (actionnaire à 70 %)… donc les Français eux-mêmes. Parmi ces Français, se trouvent « accessoirement » les habitants de Saint-Brevin. Nous croyons savoir qu’il n’y a pas eu de référendum de réalisé sur le sujet des migrants à Saint-Brevin.
Nous sommes en train d’assister à une politique de dissémination sournoise des migrants de Calais, imposée par le ministère de l’Intérieur de façon arbitraire, en outrepassant l’avis des maires et de leurs administrés. Et ceci n’est que le début. Le Front national demande la tenue de référendum consultatif et décisionnel pour toutes les communes du Pays de Retz qui seront concernées par ces arrivées de migrants.
Seule l’élection de Marine Le Pen à la présidence de la République en 2017 sera de nature à préserver la France de ce déferlement programmé."