Le COI a proposé jeudi trois scénarios d'investissements dans les transports, pour les 20 prochaines années. Les projets de lignes nouvelles Ouest-Bretagne-Pays de la Loire sont "non prioritaires" selon ce rapport. "Inacceptable" pour le conseiller régional socialiste Christophe Clergeau.
Le Conseil d'orientation des infrastructures (COI), une commission composée d'élus et d'experts, a proposé jeudi à Elisabeth Borne, la ministre des Transports, ses scénarios d'investissements dans les transports pour les vingt prochaines années, constatant que rien, ou presque, ne pourrait être réalisé sans une forte augmentation des crédits.
"Tout n'est donc pas possible, il faut choisir, définir des priorités parmi les projets nombreux espérés par les territoires", a estimé le président du COI, l'ancien député socialiste Philippe Duron, dans son rapport à la ministre des Transports.
Parmi les recommandations du COI concernant les grands projets, les "lignes nouvelles Ouest-Bretagne-Pays de la Loire en direction de Rennes, Brest, Quimper ou Nantes sont non prioritaires".
Christophe Clergeau, le président du groupe socialiste au conseil régional des Pays de la Loire estime que "ces conclusions sont inacceptables et si elles étaient confirmées par le Gouvernement, cela reviendrait à donner un second coup sur la tête des habitants et des élus mobilisés pour le développement du Grand Ouest."
Le conseiller régional socialiste souligne que le rapport "évoque aussi un possible report des travaux sur la ligne Nantes-Bordeaux à 2028 dans son scénario le moins ambitieux financièrement. Enfin et contrairement aux déclarations du Premier Ministre, le rapport n’évoque pas la nécessité de faire des travaux sur la ligne Nantes-Paris et de mieux relier la région aux aéroports parisiens."Rapport @PhilippeDuron : les conclusions sont inacceptables. Après l'abandon de #NDDL, nous n'accepterons pas un second abandon de l'ouest ! https://t.co/MFRV4vB2S5 #rapportDuron
— Christophe Clergeau (@clergeau) 2 février 2018
L'élu conclut : "Nous demandons au Premier Ministre de tenir ses engagements et de réaffirmer la totale mobilisation de l’État pour assurer la connexion du Grand Ouest à court, moyen et long terme ! Nous ne pourrions pas accepter un deuxième abandon de l’Ouest en moins d’un mois !"
Le 17 janvier dernier, le gouvernement avait annoncé l'abandon du projet d'aéroport du grand ouest à Notre-Dame-des-Landes.