Un groupe d'extrême droite carcassonnais a revendiqué ce mardi 13 août la pose d'affiches aux slogans suprémacistes et contre "un système favorable à l'immigration massive" dans la ville. La mairie de Carcassonne condamne les faits "avec la plus grande force".
Le groupe d'extrême droite Novelum a revendiqué ce 13 août la pose de plusieurs affiches aux slogans suprémacistes au sein de la ville. "European lives matter", "Criminels étrangers dehors !", "Soutenons la révolte anglaise", tels sont les slogans qu'on peut y lire.
Le groupe fait référence à l'attaque au couteau qui a eu lieu à Southport, au Royaume-Uni, lundi 29 juillet, dans laquelle trois enfants ont été tués et un adolescent de 17 ans, interpellé.
Selon les informations de différents médias anglais reprises par Le Figaro, le jeune homme serait né à Cardiff, de parents rwandais. Cette attaque a donné lieu à des émeutes au Royaume-Uni, puis à des rassemblements antiracistes.
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce procédé abject"
"Nous condamnons avec la plus grande force ce procédé abject, qui est de faire d'un fait dramatique un objet politique", réagit Jean-Louis Bès, huitième adjoint en charge de la tranquillité publique et de la police municipale au sein de la mairie de Carcassonne.
L'action ayant été faite dans l'illégalité, la mairie se réserve la possibilité de porter plainte.
Jean-Louis Bèsadjoint au maire de Carcassonne en charge de la tranquillité publique
L'élu indique qu'il sera "vu avec les services municipaux" pour retirer les affiches. De son côté, la police nationale indique ne pas avoir été saisie de cette affaire.
Un groupuscule fondé il y a deux ans
Novelum Carcassonne est un groupe identitaire fondé il y a deux ans. Il édite un trimestriel baptisé "Lo camin" ("Le chemin" en Occitan), présenté sur sa page Facebook comme une invitation à "une troisième petite piste hors des sentiers battus où l'hypocrisie de la bien-pensance n'a pas sa place et où la tradition et le bon sens sont à l'honneur" selon ses propres termes. Son blason arbore une croix occitane et un mouton coiffé d'un béret de berger. Une tête d'animal qui sert aussi à masquer le visage des membres sur leurs publications internet.
Après la cérémonie d'ouverture de Jeux Olympiques de Paris, le groupe a publié un long texte de dénonciation d'un "spectacle de la décadence occidentale à son paroxisme".
Le site antifasciste infoLibertaire.net évoque une cellule de 15 personnes, hommes et femmes, s'entraînant aux arts martiaux et qui se seraient notamment illustrés par des actions lors de la marche des fiertés LGBTQI+ de 2023 à Carcassonne.