Saint-Nazaire : la Loire en Solex, Didier Bourgeais l'a remontée de l'estuaire à la source ! 1020 km en 15 jours !

Heureux qui comme Didier Bourgeais a fait un beau voyage ! Sur un  Solex modèle 1957, de l'estuaire de la Loire à la source du fleuve, le Nazairien a réussi son pari et rallié le Mont Gerbier de Jonc en 15 jours. A coeur vaillant, rien d'impossible !

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Didier Bourgeais peut savourer l'exploit. Il sait l'endurance et la fragilité d'un Solex, alors il a ménagé sa monture depuis son départ de Saint Nazaire, le 29 août dernier. Un Solex 1010, modèle 1957.
Il est parti alors que l'orage menaçait au dessus de l'estuaire et il  a mis cap à l'est, est passé par Le Pellerin, La Montagne, puis Saumur où la route des bords de Loire est une des plus belles qui soit.

Parvenu à Orléans, le point le plus au nord de la Loire, il a entamé une descente vers le sud (sur la carte), plutôt une montée progressive si on regarde le relief.
Accompagné par le soleil sur la quasi totalité de son parcours, Didier et son courageux et vénérable Solex ont alterné entre croisière ligérienne, nettoyage et mécanique.

Gien, Digoin, les villes des bords de Loire s'offrent au regard du voyageur qui se déplace autour des 20 km/h sur son irrésistible monture qui génère, au passage, sourires, rires, applaudissements, encouragements....mais ne laisse jamais indifférent.

 Le soir, le pilote découvre sur son portable les encouragements de ses proches et donne de ses nouvelles en retour.

''Aujourd'hui, très dur. Le Solex ne prenait pas ses tours et de plus, très grosses côtes! Mais il fait beau et demain, je m'accorde une pause, notamment pour faire un peu de mécanique. Le moral est bon, j'ai plein de félicitations sur la route et les encouragements des copains. A bientôt. Didier''

 

Les beaux paysages et les belles rencontres se sont succédé tout le long du voyage, mais au fur et à mesure que le relief se fait présent, le moteur du Solex faiblit et Didier doit souvent marcher à côté de son compagnon de route qui, heureusement, s'est allégé au gré du parcours. Pas de grosse panne mécanique ni de crevaison, super! Pour la dernière étape, un copain l'a accompagné vers Monastier sur Gazeille, l'Ardèche en ligne de mire.

Didier Bourgeais et son Solex n'ont pas flanché et le mercredi 12 septembre, vers 16 h, le duo nazairien a atteint le Mont Gerbier de Jonc, source de la Loire, juste avant que l'orage ne s'abatte sur eux ! Deux semaines tout juste, 15 jours d'un beau voyage, les paysages et les rencontres défileront longtemps dans la tête de Didier, voyageur et ambassadeur Solex sur les 1020 km que compte la Loire, de sa source à l'estuaire et son port d'attache, Saint-Nazaire.
 


Un docteur ès Solex


Didier Bourgeais est parti à l'aventure, mais pas dans l'inconnu. Le Solex, il pratique depuis très longtemps. L'engin n'a guère de secret pour lui car à Saint Nazaire, le Solex a une histoire. Correspondant exactement au cahier des charges de l'état français donné aux industriels après guerre, il est simple de conception, économique et pas cher. Les pannes peuvent être multiples, mais elles ne sont jamais graves. Dans les années 60, Saint-Nazaire recevait un wagon entier de Solex par semaine! L'engin convenait parfaitement aux ouvriers des chantiers navals et à leur budget. Le chrono avait aussi moins d'importance qu'aujourd'hui. Puis, le Solex a disparu du paysage et a connu  les caves et les débarras.
 

Disparu du paysage mais pas des mémoires  


Didier, qui fut longtemps directeur adjoint de l'Office Municipal pour la Jeunesse à Saint-Nazaire, eut l'idée de créer un atelier Solex, avec la Maison de Quartier de Méan-Penhoët. Un atelier derrière un portail métallique fait depuis revivre les Solex de toutes générations oubliés par les parents et les grands-parents et rapportés pour diagnostic ou réparation. Il arrive même qu'un Solex soit créé à partir de différentes pièces détachées ! C'est ainsi que quatre jeunes étudiants, en 2013, ont pris des cours de mécanique sur Solex dans cet atelier associatif avant de traverser l'Europe jusqu'à Istanbul en 50 jours. Un projet accompagné par les bénévoles de l'atelier et la Maison de Quartier de Méan-Penhoët,  mais aussi par Didier Bourgeais et tous les passionnés de Solex qui étaient là, ce 1er juillet 2013, jour du départ de Saint-Nazaire.

Didier a donc lui aussi fait un beau voyage, de l'estuaire à la source de la Loire, au guidon de son valeureux Solex de 1957, en 15 jours, respect !  

 
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