Fabien Maury est parti en septembre du port de Carnon (Hérault) pour un pari fou : un tour du monde en voilier, en solitaire. Point d'étape de son voyage, cent jours plus tard, au beau milieu de l'océan Indien.
Voilà cent jours que Fabien Maury a mis les voiles. Parti de Carnon, dans l'Hérault, le 21 septembre à bord de son voilier, baptisé "Aqui Lou", l'Aveyronnais s'est lancé un défi fou : un tour du monde en solitaire, en passant par les trois caps. La route des pros, celle du Vendée Globe.
Lorsque nous le joignons ce lundi, il vient de passer le Cap de Bonne Espérance, et se situe quelque part entre l'île de la Réunion et les îles Crozet.
Après une journée à la météo "exécrable", il savoure quelques rayons de soleil. "Hier, c'était vraiment une journée vulgaire, avec des vents contraires, une houle contraire. J'avais tout contre moi". Une houle de 2 mètres 50, avec, de temps en temps, "une vague qui passait par-dessus le bateau, pour me rappeler que c'était intéressant de rester à l'intérieur. Ça tombait bien, je n'avais pas très envie de sortir !", plaisante-t-il.
De la charcuterie aveyronnaise comme provisions
Ce périple, il le vit seul. Enfin, presque : "J'ai quelques oiseaux autour de temps en temps qui me tiennent compagnie !". Mais la solitude ne semble pas trop lui peser sur le moral. Et en cas de coup de mou, le navigateur a ses "solutions palliatives" : "des charcuteries de Laguiole, un peu de fromage, et de la musique."
Après quelques déconvenues, il a dû adapter son itinéraire. Une escale technique de trois semaines au Cap, en Afrique du Sud, l'a ralenti dans sa progression. Et suite aux conseils avisés de professionnels, il a décidé de laisser tomber le troisième cap, le célèbre Cap Horn, au sud du Chili.
Malgré les difficultés, ce tour du monde, c'est "le graal" pour Fabien. Le quinquagénaire, passionné de voile depuis toujours, a débuté sur les lacs aveyronnais.
C'est la concrétisation de quelque chose, c'est un vrai défi.
Fabien Maury
Pour l'heure, direction le Cap Leeuwin, au sud-ouest de l'Australie. "Après, je continuerai le plus possible dans les latitudes sud et plein est pour remonter vers l'Île de Pâques, passer le canal du Panama. Et je rentrerai par l'Atlantique Nord."
Selon ses prévisions, il devrait être de retour au port de Carnon vers la fin du mois de mai. 250 jours à bord. D'après lui, le stock de charcuterie et fromage devrait être suffisant.